La boîte de courriel du député de Viau déborde de messages implorant Frantz Benjamin à « intervenir auprès du gouvernement du Québec »  afin que ce dernier reconsidère leur demande d’immigration. Le téléphone du bureau de comté pleure également.

En une semaine, le parlementaire affirme avoir reçu pas moins de 250 sollicitations en ce sens depuis l’annulation, par le régime caquiste, de 18 000 dossiers de résidence.

«Il faut rappeler le caractère inhumain et injuste de cette décision », souligne d’emblée le député libéral, d’origine haïtienne, qui appelle François Legault, le premier ministre du Québec, à «reculer».

Une bonne partie des 18 000, soit plus de 5700 dossiers, concerne des familles déjà établies et bien intégrées  au Québec. Le ministre québécois de l’Immigration tente de les rassurer en annonçant que ces cas seront pris en considération.

Mais Frantz Benjamin appelle Simon Jolin-Barette à tout prendre dans ses considérations sur le dossier et rejette tout traitement discriminatoire. «  Il faut reculer, dit le député de Viau, car ce n’est pas ça notre Québec. Notre Québec est un Québec plus juste »

Demi-vérité

Les 18 000 dossiers sont un héritage laissé par l’ancien gouvernement libéral, ce qui, selon le député de Viau, constitue une « demi-vérité ».

« Une demi-vérité dans la mesure où il y avait 90 000 dossiers qui n’avaient pas été traités et que le gouvernement libéral a réglé la majorité des cas, Il en restait 18 000… et n’oublions pas qu’avec le gouvernement Harper, c’était très difficile de traiter des dossiers d’immigration »-F Benjamin.

Stephen Harper a passé près de 10 ans au pouvoir entre 2006 et 2015, année où les libéraux fédéraux ont repris le flambeau. En effet, les conservateurs avaient adopté une ligne dure en matière d’immigration.

 À l’instar des caquiste aujourd’hui au Québec, en 2012, Stephen Harper avait annulé plus de 280 000 dossiers d’immigration sous prétexte que les diplômes de ces gens ne correspondaient plus au marché du travail canadien.

De nouveaux services

Depuis son arrivée dans le comté de Viau, Frantz Benjamin imprime sa marque personnelle sans trop trancher d’avec la politique de son prédécesseur David Heurtel.

Il installe de nouveaux services comme la « solidarité sociale » ou des « soutiens aux initiatives communautaires ». Son bureau continue également d’offrir de l’aide aux mandants en matière d’impôt, d’immigration, d’aide sociale, Hydro-Québec ou Retraite-Québec.

Frantz Benjamin est député de Viau sous le chapeau du Parti libéral du Québec (PLQ) et il est porte-parole de l’opposition officielle pour les dossiers jeunesse.

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