Un spectacle de Michel Martelly divise à Montréal
C’est Frédéric Boisrond, MBA et sociologue de formation, qui mène le bal de la contestation, depuis le 2 janvier dernier, à travers «De grâce…, épargnez le Canada de cette disgrâce », une lettre ouverte adressée au premier ministre du Canada, Justin Trudeau.
Le sociologue appelle le chef du gouvernement canadien à «stopper» le venue de l’ancien président haïtien à Montréal en raison de ses apologies du viol, de sa misogynie, sa violence et sa dangerosité
« …J’ai fait parvenir cette lettre au Premier ministre du Canada pour lui demander de tout faire pour empêcher que cet Ex-président d’Haïti, un chanteur qui fait l’apologie du viol, ne vienne vomir son discours haineux, pervers qui normalise et glorifie la violence faite aux femmes. », écrit-il sur sa page Facebook.
Plaintes
La controverse prend de l’ampleur depuis quelques semaines et commence à atteindre les directions des radios qui s’adressent à la communauté haïtienne de Montréal.
Radio centre-ville (communautaire) et qui vend des temps d’antennes à des intérêts privés affirme recevoir de nombreuses plaintes contre la promotion du spectacle de Sweet Micky faite sur ses ondes et clame sa « neutralité ».
«La radio reste neutre et elle n’a signé aucun contrat avec les promoteurs de cet événement», écrit Wanex Lalanne Zéphir directeur général de RCV dans un communiqué parvenu à In Texto.
CPAM 1410, une autre radio privée de la communauté haïtienne de Montréal n’a pas reçu de plaintes. Mais lors de ses émissions de ligne ouverte, plusieurs en appellent au boycott du spectacle de Michel Martelly.
«Il faudra leur lancer des pierres», peste un des auditeurs à l’émission Face-à-face, animée par Jean Ernest Pierre, le directeur de la station. La radio n’a pas diffusé encore de spot publicitaire pour le spectacle, ce qui pourrait expliquer qu’elle ne reçoive pas de remontrances en ce sens.
«Les promoteurs ne m’ont pas approché. Et s’ils le faisaient je ne sais pas encore si j’accepterais d’en faire la promotion»-Jean Ernest Pierre.
Artiste controversé
Depuis la fin de la présidence (2011-2016), c’est la deuxième fois que Michel Martelly et son band Sweet Micky performent à Montréal. En novembre 2016, l’année de la fin de son mandat, Sweet Micky avait joué au Métropolis.
«Nous sommes conscients de toute la controverse qu’il y a autour de l’artiste. Mais nous, nous vendons un produit et il y a des gens qui l’aiment », affirme Carl Edward Osias de Bass Mint intertainment un des promoteurs de l’événement avec « Good life » et « Bel garçon »
Le spectacle a lieu le vendredi 22 mars prochain et M.Osias assure que toutes les dispositions de sécurité ont déjà été prises en vue d’offrir du plaisir aux participants.
Le prix des billets varie depuis janvier dernier, allant de 30, 40, 50, 60 jusqu’à 100 dollars pour des VIP qui ne souhaitent pas faire la queue pour entrer en salle de spectacle.
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Voici une vidéo qui montre Michel Martelly en spectacle au Métropolis en 1994 tenant des propos extrêmement dégradants envers les femmes, notamment à l’égard de la fille de O.J. Simpson qui avait 8 ans à l’époque. La vidéo circule sur Facebook :
https://www.facebook.com/dimanche.marie/videos/10216340475879368/
Martelly doit remonter sur scène ce vendredi à Montréal, comme vous le savez. Un groupe de gens tente de l’en empêcher. Ses propos misogynes ne sont pas les bienvenus à Montréal.
Nous avons fait parvenir une lettre à Valérie Plante aujourd’hui, lundi, le 18 mars, signée par plusieurs groupes féministes (voir lettre en pièce jointe), demandant à madame Plante d’interdire Michel Martelly à Montréal. Nous croyons qu’elle sera sensible à nos revendications.