Taxi: «le bordel de Bornardel »
La fin des plaques T (1000 dollars par année), des territoires d’agglomération ou de permis de Classe 4C entre autres (soit $15 000 d’économie) n’auront pas permis à Francois Bornardel, le ministre québécois des Transports, de faire passer la pilule du nouveau projet de loi-17 sur l’industrie du taxi auprès des chauffeurs.
L’Association haïtienne de chauffeurs de taxi (AHCT) rejette d’un revers de main le texte du projet de loi qui favorise, selon elle, des joueurs comme Uber ou Eva au détriment de l’industrie traditionnelle.
« C’est tout un bordel que le ministre Bornardel veut mettre dans l’industrie » a dit Carlo Hector, président de l’AHCT qui accuse le régime caquiste de discrimination envers les travailleurs du taxi qui sont en majorité des immigrants formés mais reconvertis en taximan.
« C’est un gouvernement raciste, un gouvernement cynique et un gouvernement arrogant », peste-il.
Dans la communauté haïtienne, ils sont nombreux ceux qui ont contracté des prêts à la banque à des taux de plus de 10% d’intérêt afin d’acheter des permis de taxi d’une valeur de plus de $200 000.
C’est le cas de Feeld Jean, qui, il y a 4 ans et demi, peu avant l’arrivée de Uber sur le territoire québécois «a eu la malchance» de s’acheter un permis.
En 2014, il fait l’acquisition d’une entreprise de taxi pour $246 000, soit une licence pour $210 000 et une voiture Toyota Prius d’une valeur de $36 000, le tout grâce à un prêt à la banque. Son taux d’intérêt est de plus de 10%.
Le projet de loi-17, qui ferait en sorte que la « détention d’un permis de taxi ne sera plus nécessaire » comme l’a dit François Bornardel, le ministre des Transports, réduirait alors à zéro la valeur de son permis payé au prix fort.
Pourtant Feeld Jean doit encore à la banque plus de $100 000.
« Avec ce projet de loi, je le répète, je remets de l’argent dans les poches des chauffeurs »-François Bornardel.
Le ministre des Transports parle d’une économie de près de 15 000 dollars par année grâce à un allègement des tâches administratives.
Mais Feeld Jean, ce jeune chauffeur-propriétaire, affirme que M. Bornardel se fourvoie dans ses calculs.
« Payer $1200 (plaque T) + $75 (inspection mécanique) + $180 (frais de renouvellement de permis CTQ) par année n’ont jamais été des barrières administratives m’empêchant d’exercer mon métier. », dit-il à In Texto.
Il dit être « au bord du gouffre » avec un tel projet. «Bonnardel et son bordel de projet de loi 17, viennent d’enfoncer le dernier clou de mon cercueil. »-Feeld Jean.
Malgré ses critiques vertes à l’endroit du gouvernement dirigé par la Coalition avenir Québec (CAQ), le président de l’AHCT reconnait que l’industrie du taxi traditionnel mérite de faire peau neuve.
«C’est sûr qu’on doit innover, dit-il, mais pas de cette façon là… »-Carlo Hector
Il appelle tous les acteurs et travailleurs de l’industrie à l’unité en vue, dit-il de faire échec à ce projet de loi.
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3 Comments on “Taxi: «le bordel de Bornardel »”
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Chers confrères,
Vous avez oublié une chose très importante:
Le gouvernement a visé très haut (l’abolition des permis) pour nous faire oublier notre revendication fondamentale qui était de faire dégager UBER de notre territoire québécois. Ainsi, nous nous débattons corps et âme pour subsister, alors qu’on devrait être ceux qui exercent une pression sur la multinationale délinquante qu’est Uber. Agissons ensemble contre ce projet de loi déloyale et sortons manifester avec notre famille et nos enfants pour montrer que nous n’allons rien lâcher et que nous allons nous battre jusqu’à ce que justice sois remise. Dehors Uber!!!
Ce qui m’a fait rire::
Parole du ministre des transports:
Aucun ministre de transport (4 ministres libéraux) n’a osé détruire l’industrue de taxi, moi je l’ai fait, je meure de rire, Monsieur le ministre de transport.
Il dit qu’il met directement entre 15000$ et 30000$ dans les poches des chauffeurs qui louent de chez les propriétaires, wow!!! Quel calcul!!!! Avec ce genre de calcul, le ministre entre parenthèse, va pousser le Québec vers la faillite. Il oublié qu’une grande partie de ce montant de loyer 300$-600$ par semaine va directement aux frais d’assu Exorbitants, l’immatriculation, l’inspection, les réparations et surtout l’amortossement de la voiture, il a oublié aussi que ce chauffeur n’a pas besoin d’acheter sa voiture alors qu’avec Uber, il doit investir dans l’achat de voiture, faire l’entreti En général, payer tous les droits qui étaient pris en charge par le propriétaire. Il a oublié que l’équivalent de 300$ à 600$ va être prélevé directement par Uber pour chaque course, soit le fameux 25%, le pire que ce montant sort du Québec et va aux pays bas ou dans un autre pays.
Reveillez-vous chers clients, et donnez votre soutien aux taxis traditionnels car en fin de compte, ce sont vous les perdants (quand Uber aura le monopole total, il exige les prix qu’il désirent, les chauffeurs vont travailler fort pour aider le pauvre Uber.
Merci de votre attention.
Abderrahman Maayouf
Détenteur d’un permis A11
Le monistre doit racheter les permis oubien payer la balance de l’hypoteque sur tous les permis de taxi avant- de voter son projet de loi
C’est aux cabinet de la C.A.C d’innover pas au taxi et aux ramasseurs des poubeles des villes qui travaillente tres dures pour garder une ville propre et securitaire et dinamique