La lutte d’un commissaire scolaire contre le PL-40
Commissaire scolaire de la Pointe-de-l’Île, depuis 2014, Henri-Robert Durandisse, lance toute une fronde contre le Projet de loi-40, qui vise entre autres l’abolition des élections scolaires et par ricochet les Commissions.
Le PL n°40 modifierait principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires et « concentrerait tous les pouvoirs entre les mains d’une personne : le ministre de l’Éducation »
« On a un manque de locaux pour desservir la population, un manque de personnel criant, c’est à cela que le ministère devait s’attaquer »,
plaide le commissaire.
Depuis 10 ans la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île adresse des demandes au ministère, sans succès. Qui pis est, depuis l’arrivée massive des familles avec enfants de demandeurs d’asile dans Montréal-Nord, Rivière-des-Prairies, Pointe-aux-Trembles la problématique s’est accentuée.
« On se demande : mais pourquoi mettre les structures à terre au lieu d’investir en vue d’assurer la réussite éducative de nos jeunes? » H-R Durandisse.
Les Commissions scolaires de Montréal, Laval et de la Pointe-de-l’Île font front commun pour défendre la pérennité de ces structures. Elles ont débuté une réflexion autour de la question.
« On s’attend à ce qu’il y ait un mouvement de mobilisation de la part de la population pour nous aider à défendre les intérêts des élèves qui fréquentent ces établissements. », a dit M.Durandisse
« L’école est un bien commun. On ne peut pas laisser tous les pouvoirs entre les mains d’un ministre.», ajoute le commissaire scolaire.
Le 1er octobre dernier, le ministre de l’Éducation duQuébec, Jean-François Roberge, a déposé le projet de loi no. 40 à l’Assemblée nationale pour adoption.
L’accueil du dépôt de ce projet de loi est assez mitigé dans la population. Les réactions de nombreux acteurs de la société sont très négatives.
Bien avant Québec, le Nouveau-Brunswick avait aboli ses commissions scolaires dans les années 1990 pour les réinstaurer quelques années plus tard.