Canadien refoulé d’Haïti : ni enquête, ni accusation
Le Canadien Richard Joseph Lévesque, 54 ans, refoulés d’Haïti, le 12 décembre dernier, en raison de ses liens présumés avec les Hells Angels, ne ferait l’objet d’aucune enquête pour le moment.
C’est du moins ce que laisse croire un courriel de réponse de la Gendarmerie royal du Canada (GRC) à In Texto.
« En règle générale, ce n’est que lorsqu’il y aurait dépôt d’accusations criminelles, que la GRC confirmera la tenue d’une enquête, la nature des accusations portées et l’identité de la ou des personnes concernées. », écrit la Cap. Caroline Duval, une des porte-parole de la GRC.
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) que nous avons contacté également à ce sujet a clairement spécifié au journal qu’il ne s’occupe pas de ce cas.
Un avion d’Air Transat, le vol TS664, était coincé à l’aéroport de Port-au-Prince entre le 11 et le 12 décembre à la suite de l’arrestation par la police haïtienne de Richard Joseph Lévesque.
Il serait le chef des « Nomads », une antenne des Hells implantée en République Dominicaine. Selon les autorités haïtiennes, Richard Joseph Lévesque rentrait en Haïti en vue de mettre sur pied une branche de cette bande.
« Il avait en sa possession des documents officiels des Hells, son corps était tatoué partout de logo des Hells.»- Michel-Ange Louis-Jeune, porte-parole de la Police nationale d’Haïti (PNH)
Le Canadien a été appréhendé à l’intérieur même de l’appareil, à sa descente, par des agents de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Le pilote ayant assisté à la scène avait refusé de reprendre ce passager à bord de son vol en raison des risques de sécurité.
Il avait exigé, selon la loi, d’être accompagné par des agents formés en matière de sécurité aérienne pour effectuer son vol de retour à Montréal. Près de 250 personnes, en majorité des Haïtiens, qui devaient arriver depuis hier à l’aéroport Pierre-Elliot Trudeau ont dû dormir à l’hôtel au frais de Air Transat selon les infos obtenues par In Texto.
La police haïtienne avait finalement répondu positivement à la demande du pilote le 12 décembre en soirée, ce qui a permis à l’avion de décoller vers Montréal avec à son bord le citoyen canadien.
M.Lévesque est de retour au Canada depuis comme si de rien n’était.