Repentigny: la soupe de giraumon qui rapproche

La 5e édition de la « Traditionnelle soupe de giraumon » de Lakay média, à l’église Précieux sang de Repentigny, a réuni davantage de personnes cette année autour d’un bol.
In Texto a constaté non seulement la présence de plus d’Haïtiens mais aussi de nombreux amis de la communauté haïtienne (plus de 8 000 à Repentigny) comme Sylvain Lévesque de la Maison de jeunes, Marc Tompson du Club Richelieu du sud de Lanaudière ou encore Jean François Fortier, policier de liaison avec les communautés.

Depuis les nombreuses plaintes pour profilage contre le Service de police de la Ville de Repentigny (SPVR), les rapports entre les deux hommes, et dans une large mesure entre la police et les communautés, furent compromis. François Ducas, lui-même a plusieurs plaintes en cours et se dit aujourd’hui ouvert à la discussion.
« On a la présence de Jean-François. On l’apprécie. Aujourd’hui, je pense qu’il faut être ouvert au dialogue et on est autour de la table. Est-ce que cela va porter fruit? L’avenir nous le dira »- F.Ducas
« Nous, on veut aller de l’avant. Est-ce que la Ville le veut aussi?, se demande le plaignant. Car, en gros, ce qu’on cherche c’est le respect.»
L’agent de liaison affirme pour sa part que le corps de police fait tout pour se rapprocher des communautés culturelles. Sur le plan personnel, Jean-François Fortier accompagne une famille monoparentale (trois enfants), arrivée dans la région depuis moins de deux ans.
Le policier les a même amenés boire la soupe avec lui à l’église Précieux sang. M.Fortier est à sa deuxième participation à la fête et se montre plus à l’aise.
« La première année, j’étais gêné. Mais cette année, vous avez vu on m’a fait danser, moi qui vient de l’Abitibi »
Le policier dit espérer que l’année 2020 sera meilleure pour les relations avec les communautés dans la mesure où le SPVR est appelé à changer ses façons de faire.
« C’est sûr qu’on change. Tous les métiers évoluent. On ne peut pas tout changer du jour au lendemain »- J.F Fortier
Il a dit
« Je pense qu’il y a un effort qui est fait. Le policier de liaison fait bien son travail. Maintenant, c’est sûr, il y a du monde à convaincre. Des gens racistes, il y en aura toujours malheureusement. Il faut faire avec.»– Marc Tompson, président du Club Richelieu du sud de Lanaudière