Chien de race et racisme à Repentigny
« Ostie de nègre de calice, tu n’aurais pas pu rester en Afrique? Tabernacle! ». « Voir arriver une bande de nègres, cela fait déjà chier. Plus être capable de vivre, ça va faire.»
Ces extraits viennent d’une lettre anonyme que Ralph Lorquet, un employé de Desjardins, et qui vit à Repentigny depuis seulement un an, a reçue dans sa boîte aux lettres le 6 avril dernier au sujet de l’aboiement de son chien, un jeune Berger allemand.
La missive adressée à l’«occupant» de l’adresse du secteur Valmont n’est pas signée et ne comporte ni le nom encoure moins les coordonnée de l’expéditeur.
«Je tiens à vous dire que je ne cède pas à la peur, et que mon chien a un horaire pour l’extérieur pour ne pas déranger mes voisins. Votre racisme n’est que preuve de votre ignorance sûrement vous êtes celui qui a contacté la SPCA.», a de prime abord réagi sur son compte Facebook M. Lorquet avant de s’adresser au Service de police de la Ville de Repentigny (SPVR).
Plainte à la police
La porte-parole de la Ville Marlène Girard confirme au journal qu’un « rapport a été rédigé et qu’il a été acheminé aux enquêtes.»
« Dans un premier temps, le policier que j’ai rencontré n’avait pas l’air de prendre au sérieux l’affaire. Il a enregistré mes doléances lorsque j’ai parlé des menaces de mort à l’encontre de ma famille.», souligne le résident de Repentigny.
Cette lettre non revendiquée fait suite à une visite de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) le 20 janvier dernier au domicile de M.Lorket. La SPCA lui a administré un avertissement pour « jappements excessifs » et lui a donné un délai de 5 jours pour que cela cesse.
Sinon, il risque de se faire amender de 100 dollars plus les frais afférents au regard du Règlement 139, l’article « 9.3 » paragraphe H : « Tout chien qui dérange par le bruit ou par son agressivité».
« Ils sont venus me rendre visite. Je leur ai remis l’horaire du chien qui concorde avec mes pauses et ma fin de quart puisque je travaille à la maison, leur réponse n’a pas dû vous plaire.» a dit Ralph Lorket à son voisin par l’entremise de Facebook.
« Le temps de la peur est fini. Plus jamais nous n’allons garder la tête baissée et rien qu’un lâche se cache comme tu le fais, pour menacer la famille des autres. Soit un homme.»
Ralph Lorquet
Le SPCA a décliné nos demandes d’informations par courriel. Le journal a tenté de vérifier si l’intervention de janvier dernier était effectuée sur la base de plaintes reçues et quel serait le nombre de ces griefs.
« Nous ne pouvons donner ces informations aux médias, elles sont confidentielles. », nous a répondu Annie Harkins, Technicienne juridique de la SPCA Lanaudière Basses-Laurentides