COVID-19:un chauffeur de taxi redevient infirmier
Faute de clients qui hèlent des courses depuis le confinement lié à la maladie au coronavirus, Pierre Oriol Jeancilus remise sa voiture de taxi dans son entrée de stationnement.
Par ailleurs,dans la foulée de la crise sanitaire, le gouvernement du Québec distribue depuis plusieurs semaines des chèques à des propriétaires expropriés de leur permis avec la Loi-17 sur le transport rémunéré de personnes.
« Je n’ai pas reçu de chèque. C’est plutôt mon créancier qui a obtenu 3900 dollars en mon nom », nous précise M.Jeancilus qui n’a eu aucune explication de la part des autorités.
Pierre Oriol Jeancilus a payé son permis de taxi 54 000 dollars en 1997. À la suite d’un refinancement, sa dette s’élève aujourd’hui à plus de 90 000 dollars.
Avec la perte drastique de revenus, le compte de banque du chauffeur de taxi en vient à manquer de sous, alors que son prêteur continue d’effectuer des prélèvements réguliers.
Lorsque le chauffeur appelle Québec Inc… pour solliciter un report de paiement, ce dernier lui apprend alors qu’il a reçu un montant en son nom et qui a été appliqué sur sa dette.
«Ensuite elle me dit: M.Jeancilus, il vous reste une somme de 91 000 impayée. Comment on fait ça?»
Pierre Oriol Jeancilus débute dans le taxi en 1997. Entretemps, il fait un cours de soins infirmiers et obtient son diplôme d’auxiliaire en 2005. L’infirmier louait son taxi pendant qu’il aidait à sauver des vies dans les CHLSD.
« Avec l’arrivée d’Uber en 2014, j’avais de la misère à trouver quelqu’un pour louer mon taxi. J’ai dû reprendre le volant »- P.O.Jeancilus
Avec trois enfants, une dette de près de 100 000 dollars et un taxi coincé dans son garage, le chauffeur de 51 ans redevient infirmier-auxiliaire par la force de la crise sanitaire.
Il travaille dans une résidence pour aînés à Laval et est à cheval sur plusieurs quarts de travail afin d’amener du pain et beurre à la maison mais surtout de payer sa dette.
Interrogé sur les risques d’attraper la COVID-19, l’infirmier chauffeur de taxi répond qu’il est bien outillé et qu’il n’oublie rien des techniques de protection qu’il a apprises et qu’il a acquises au cours de ses pratiques passées.
Rappelons que selon Carlo Hector, président de l’Association des travailleurs haïtiens du taxi (ATHT), plus de 80% des chauffeurs haïtiens âgés de 65 ans et plus, catégorie de population à risque, lâchent le volant.
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One Comment on “COVID-19:un chauffeur de taxi redevient infirmier”
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Félicitations à ce père de famille qui a prouvé or de toutes difficultés de vie subies, à remonter la pente de guerrier que rien ne peut abbatre et voire même intimider.
Qu’à fait le gouvernement pour aider ces nombreux chauffeurs de taxi haïtiens qui ont sacrifiés leur vie de couple et de famille à travailler comme des forcenés … sourires aux lèvres pour aider la communauté d’ici et aujourd’hui ce sont les fortunés qui profitent de leur dur labeur.
J’aimerais que les gouvernements fédéral et provincial corrigent cette incompréhension causée à une communauté résiliente.
Essayons de BIEN repartir les richesses économiques pour la stabilité de la planète.
Prenez en considération le cas des milliers de chauffeurs de taxi haïtiens qui sont lésés comme celui de ce père de famille qui malgré tout, apporte son dévouement.
S’il vous plaît RECONSIDÉRER le cas de ce chauffeur infirmier en payant sa dette.
J’avais dit à monsieur Philippe Couillard avant les élections de ne pas laisser tomber les chauffeurs de taxi haïtiens. Ils ont une coopérative à sauver et une SYNERGIE qui amène à la victoire … aidez les. HÉLAS ! ! !
DANS LA VIE … IL FAUT PRENDRE DES DÉCISIONS DE COEUR.
Passionnée du monde entier. 🙏🙏🙏❤❤❤💥💥💥👌👌👌