«Alaw Québec papa!», sacré Québec!
Ph: Mtl blog
Soyons clair. J’ai moi quelques critiques vis-à-vis du Dr Horacio Aruda, le directeur de la Santé publique. Mais, pas pour avoir esquissé, de bonne foi, quelques pas de danse, de surcroît, avec talent pour une bonne cause.
Du moins c’est ce qu’on lui a fait croire.
On parle de sa participation dans «Oragio» un clip de Rod le Stod qui a créé le buzz cette semaine.
Mon blâme pour lui concerne les travailleurs de la santé, vous savez, comme on les appelle ces fameux «anges-gardiens », qui, au départ étaient laissés-pour-compte au front de la lutte contre la COVID-19.
Ils étaient dépourvus de matériels de protection, recevaient des consignes discordantes face à un « vilain virus » comme dit le Dr Aruda lui-même. Et, ça a mis leur vie, leur santé et celles de leur famille en danger.
Voilà comment expliquer, par exemple, la situation à Montréal-Nord, Saint-Michel, RDP ou encore Ahuntsic-Cartierville, ce dernier avec un nombre effarent de décès .
Pourrait-on appeler cela non assistance à personne en danger? Cela reste à voir et à déterminer.
Ces anges-gardiens ce sont, en majorité, ces immigrants qui ont essuyé toute sorte de critique depuis 2017. Certains médias calculaient même qu’ils coûtaient à l’État plus de 14.000 dollars.
Mais combien coûte chaque vie qu’ils ont sauvée aujourd’hui?
C’est la grande question.
J’ai croisé pour la première fois le Dr Aruda samedi dernier à Montréal-Nord. J’étais un peu comme une mouche dans un verre de lait journalistique à me battre pour poser une question au sujet de l’absence de protection pour ces anges-gardiens en milieu de travail.
Mais le moment était mal choisi, car c’était le temps pour la délégation gouvernementale de se prêter à une séance photo dans l’autobus –clinique mobile. La gentille modératrice me l’a signalé.
Pourtant, tout bonnement, Horacio Aruda qui me fixait des yeux se montrait disponible et disposé à répondre à mes questions. Quelles qu’elles soient, il m’a semblé.
Au retour, j’ai pu lui adresser trois questions dont la toile de fonds était de lui dire que le gouvernement a manqué à son devoir de protection de ses travailleurs.
Il m’a donné les réponses qu’il avait avec entrain, gentillesse, humour comme à ses habitudes et dans une ambiance bon enfant.
Il y a peu, certaine médias noircissait le web d’éloges à l’endroit de ce Québécois que je ne connaissais pas. Dans ces colonnes, j’ai appris que ses parents venaient du Portugal, qu’il était à l’origine destiné à devenir humoriste.
Il fait rire encore d’ailleurs comme scientifique. Il était présenté comme le messie, la voix à confiner dans ses oreilles en étant à la maison pendant le coronavirus.
Aujourd’hui, pour quelques pas de danse il essuie des critiques qui nécessitent des excuses publiques sous prétexte que les temps sont durs et qu’on ne peut se permettre de vivre, ne serait-ce qu’un peu.
Vraiment…….? Waw!
Le Dr Aruda a même fondu en larme en s’excusant. Il faut croire que ici, on a les larmes facile.
Pourtant, en Italie où l’hécatombe de la COVID est arrivée, des gens chantaient sur et sous les balcons, jouaient du violon. La toile est infesté de vidéos de gens montrant leur joie, question de rester positif. Puisque, ceux qui sont morts auraient souhaité que les vivants continuent de respirer.
J’observe une recherche maladive d’unanimité ici au Québec comme si c’était dans l’ordre du possible dans la vie.
Je ressens aussi comme une sorte de nationalisme sensible. Un peu comme quand Yves-François Blanchet, un bon débatteur qui me fait penser à Gilles Duceppe, fustige Justin Trudeau pour s’être inquiété pour les Montréalais.
Ma foi, ce n’est pas parcqu’il est premier ministre du Canada qu’il cesse d’être député de Papineau, à Montréal.
Quand même…
À tout prendre, ça frise l’intolérance. À vouloir croire que tout «va bien aller» ou devrait «bien aller» tout le temps, on oublie que dans la vie, après avoir mangé on aura faim.
Ou que «se pase nap pase» (la vie est éphémère) pour les Blancs comme pour les sept couleurs de l’arc-en-ciel.