Asile:Debout pour la dignité reprend les pancartes
Ph:GRAHAM HUGHES / THE CANADIAN PRESS
Debout pour la dignité, un groupe de pression qui milite en faveur de la régularisation des travailleurs essentiels à statut précaire, lance une manifestation nocturne dans la nuit du 31 juillet (21h) au 1 août prochain devant le bureau de circonscription du premier ministre Justin Trudeau sur l’avenue Papineau à Montréal.
Depuis plusieurs mois, le premier ministre canadien avait annoncé son intention de mettre sur pied un programme spécial d’octroi de résidence permanente à des « anges gardiens » ayant risqué leurs vies au cours de la pandémie. Ottawa voudrait même élargir le geste vers tous les travailleurs essentiels, mais Québec serait plus réticent à cette idée.
« Quand nous constatons que cela dure, cela dure, cela dure… ben , bon… on se décide de recommencer nos manifestations jusqu’à ce qu’ils se décident d’accorder la résidences à ces gens-là », justifie le pasteur Wilner Cayo, dirigeant de Debout pour la dignité.
Immigration Québec n’a pas daigné répondre directement à la question du journal qui voulait savoir si la province est contre un élargissement du programme à tous les travailleurs migrants dans des domaines jugés essentiels par le gouvernement lui-même.
Le ministère nous indique tout simplement que «les discussions se poursuivent avec Ottawa afin de trouver les meilleures options», sans plus.
Radicalisation
Entretemps les groupes communautaires s’impatientent. La Concertation haïtienne pour les migrants (CHPM) qui regroupe La Maison d’Haïti, le BCHM et le Centre na rivé interpellent une deuxième fois le premier ministre Justin Trudeau sr la question dans une lettre ouverte le 23 juillet dernier.
Le groupe Debout pour la dignité craint devoir radicaliser le mouvement dans un avenir pas très lointain, indique le pasteur Cayo. L’homme de Dieu dit vouloir éviter toute violence.
« Par radicalisation nous n’entendons pas que le mouvement va se muer en violence, nous sommes contre cela, dit-il, mais cela pourrait être plus dérangeant »
Interrogé sur ce grand dérangement dont il parle, Wilner Cayo évoque une vitesse supérieure que la protestation pourrait prendre.
« Nos actions vont aller en s’intensifiant, promet-il, s’il faut aller bloquer des ponts on va le faire, s’il faut bloquer des grandes artères, on va le faire. On demande aux gens de se préparer à cela »
La dernière mobilisation de ce groupe remonte au 6 juin dernier. Des dizaines manifestants en voiture ont tenu un concert de klaxons aidés de mégaphones devant le bureau de Justin Trudeau.
Ils ont mis fin à leurs actions à la suite de l’annonce faite par le premier ministre, quelques jours plus tard, à l’effet que les dossiers d’immigration des « anges-gardiens » allaient être traités.
Quelques jours plus tôt, Québec montrait une ouverture à la question mais envers seulement ceux travaillent dans les CHSLD et que leurs dossiers devaient être réglés « au cas par cas »