Le plus récent recueil de poésie « Nuit des anses pleines » publié par Frantz Benjamin en décembre 2020 chez Mémoire d’encrier, est une proposition de voyage. Un périple sous les eaux, à travers les lacs, les rivières, les fleuves, les océans, à la source de la tendresse, de l’amitié et de la célébration. 

En cette période de pandémie marquée   par la distanciation physique avec les fameux « deux mètres », défavorable aux voyages, j’invite les lectrices et les lecteurs de « Nuit des anses pleines »  à voyager sans se déplacer de leur salon, de  leur chambre à coucher,  nous dit d’entrée de jeu  le député-poète Frantz Benjamin rencontré  par In Texto.

Étant la somme des voyages effectués par l’auteur durant les  6 dernières années, colligés dans un carnet et  dans un langage poétique,  ce recueil célèbre la vie, la femme à travers une nuit pleine, danse et si belle. On y trouve des thématiques chères au poète d’origine haïtienne,  comme l’amour, la liberté, la mémoire et l’exil.

« Je célèbre le féminin avec beaucoup de noblesse et d’élégance », souligne l’auteur, présentant son recueil comme une proposition d’élégance en cette période de crise : économique, sanitaire et climatique.

« Nous sommes tous nés d’une femme. Notre vie dépend donc de la femme. L’idéal féminin nous porte à comprendre l’apport de la femme dans nos vies. C’est lorsqu’on mesure cet apport qu’on est habité par ce féminin qui est tendresse, intelligence, subtilité, douceur et compréhension. »-F. Benjamin

La poésie vient avant la politique

« On a besoin de plus de poésie dans les Assemblées nationales, dans les Parlements », croit Frantz Benjamin, également  député de la circonscription de Viau. Selon lui, les artistes en général ont ce pouvoir d’anticiper, de voir les choses autrement.

« Ce que la poésie amène à la politique c’est l’empathie, la sensibilité, le regard, des émotions et qualités qui permettent  d’humaniser la politique. Guidée par la poésie, la politique est non seulement l’affaire de tout le monde, mais surtout une façon de travailler pour le bien-être de la collectivité », soutient M. Benjamin.

Une vie consacrée  à la poésie

« Avant d’être député, je suis poète. Et après  la politique, je serai encore poète», poursuit l’élu de Viau qui ne se départit jamais de la muse.

« Je suis poète 24 h par jour. », dit-il.

Frantz Benjamin se souvient de plusieurs hommes politiques qui, comme lui, furent également  poètes. Il cite, en passant : Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire et, plus près de lui, Gérald Godin.

Les deux derniers recueils de Frantz Benjamin, « Vingt-quatre heures dans la vie d’une nuit » (octobre 2010) et « Nuit des anses pleines » (décembre 2020), sont marqués  par la présence presque physique de la nuit  perçue comme  un véritable compagnon.

Comment célébrer la vie au sein de la nuit? Il y a tellement de choses qui se passent durant la nuit…Des gens qui travaillent, qui marchent,  qui dansent ou qui dorment, répond le poète,  pour soutenir que la nuit est aussi vivante que le jour.

« Nuits des anses pleines », 58 pages

Disponible dans toutes les librairies et chez Mémoire d’encrier sur appel (514) 989 1491

Coûts: $ 17