Le Programme spécial des demandeurs d’asile en période de COVID-19  peine à décoller plus de deux mois après son lancement le 14 décembre 2020 nous démontre les données du ministère de l’Immigration d Québec.

Seulement 28 certificats de sélection ont été délivrés à date sur plus d’une centaine de demandes déposées.

« La plupart des gens sont encore dans l’attente des originaux des papiers qui sont nécessaires afin d’appliquer au programme. » observe Marjorie Villefranche, directrice de la Maison d’Haïti.

Cet organisme fait partie des trois désignés par le ministère pour aider les sans-papiers à remplir les formulaires d’application. Seulement à la MdH, plus de 250 dossiers sont encore à compléter. Faute de documents manquants, les demandes ne peuvent toujours pas partir.

La date limite pour produire les requêtes  est le 14 août prochain.

 « Il n’existe pas de données permettant de déterminer combien de personnes pourront se prévaloir du programme.», nous répond par courriel, Montserrat Escolá porte-parole du ministère de l’immigration, lorsqu’on lui demande une évaluation du nombre d’anges gardiens qui pourraient bénéficier de ce programme.     

Par ailleurs, la responsable de la MdH déplore le fait que le programme ne permette pas aux demandeurs d’inclure du même souffle les membres de leurs familles.

Ces derniers vont devoir produire une nouvelles application pour leurs enfants ou conjoints, ce qui risque d’occasionner encore plus de délai avant de pouvoir se réunir

La directrice de la MdH appelle toujours la ministre de l’immigration Nadine Girault à élargir le programme, ce qu’elle rechigne à faire jusqu’à présent  voulant respecter la ligne de son parti, la Coalition avenir Québec (CAQ).

« C’est très mesquin comme politique. », peste Marjorie Villefranche en entrevue au journal.

Interrogé à ce sujet, le ministère a carrément esquivé la question.

« Le programme est entré en vigueur le 14 décembre 2020 et les candidats peuvent présenter une demande au fédéral jusqu’au 31 août 2021. », nous a répondu Montserrat Escolá, porte-parole de Immigration Québec