Rare sont les influenceurs de la communauté haïtienne et noire du Québec ou de la communauté nord-montréalaise, où il concentrait ses actions communautaires ou d’apprentissage des langues, qui n’avaient pas un mot, un regret, une douleur à exprimer face au départ de Don Harley Fils-Aimé (de son nom d’artiste Don Karnage) foudroyé par une tumeur vers 1h du matin mardi dernier.

La nouvelle du décès du  rappeur et « homme de tout le monde » de 44 ans, père de trois enfants,  a pris tout le monde de cours alors qu’il  était encore actif lundi en dépit de sa maladie.

Son départ a été ressenti comme un séisme dans le milieu communautaire et dans la calsse politique nord-montréalaise et même au-delà. La mairesse de Montréal-Nord Christine Black se dit « profondément attristée par le décès d’un des piliers de notre communauté ».

Ce polyglotte, professeur de langue, en a aidé plus d’un à améliorer leur créole, leur espagnol, leur français ou leur anglais comme le note Mme Black elle-même.

« D’un point de vue personnel, son accompagnement dans les dernières années pour parfaire mon anglais aura été important dans mon cheminement. Merci. » écrit la mairesse sur sa page facebook

« Nous venons de perdre un géant, un monument pour notre communauté et un ami que je connaissais depuis ma jeunesse qui est toujours une inspiration pour moi. » indique, pour sa part, Will Prosper sur sa page Facebook

L’ancien candidat à la mairie de Montréal-Nord lors des dernières élections  note que Don Harey Fils-Aimé s’était toujours donné corps et âme et l’a « toujours fait avec don de soi et jamais pour recevoir une quelconque forme de reconnaissance, sa motivation était pure et c’était d’améliorer le sort de son prochain. », témoigne M.Prosper

 « J’ai rarement connu un sage à un si jeune âge, il n’était jamais dans le jugement, sachant que l’humain à ses failles et c’est avec empathie qu’il prenait le temps nécessaire pour travailler avec autrui. »-W Prosper.

« Tu as fait l’unanimité.» note de son côté Grégory Excellent et les commentaires élogieux à  son égard pleuvent encore sur la Toile

«  J’ai pleuré et j’ai pleuré… », confie Roger Petit-Frère du Centre Jean Paul Lemay (CJPL) qui le connaissait depuis plus de 20 ans et avec qui  il a travaillé dans le secteur communautaire.

Voici le témoignage de M.Petit-Frère à son sujet