Une cinquantaine de membres de la communauté haïtienne du Canada ont pris part à une rencontre d’informations, virtuelle, avec les ténors de l’Accord Montana, ses élus Fritz Alphonse Jean (président) et Steven Benoit (premier ministre), dans le contexte de la crise multidimensionnelle que connait le pays aujourd’hui.

Des représentants de la diaspora y étaient également comme Roger Petit-Frère (Canada), Samuel Colin (France) et Myrtha Désulmé (Caraïbes) et le Dr Roger Jen-Charles de Boston (USA) . Il était question de présenter la vision et le bien-fondé de l’Accord dans un contexte de domination des forces internationales de la politique haïtienne.

 « Il faut une force de société capable de s’opposer à la communauté internationale. », plaide Jacques Ted Saint-Dic, memebre du Bureau de suivi de l’Accord (BSA) , présent par Zoom à la rencontre.

Les participants ont abordé plusieurs questions, dont celle de la division qui règne au sein de Montana. Le président élu, M. Jean, semble vouloir un rapprochement avec Ariel Henry, qui occupe le pouvoir, alors que d’autres tendances à l’intérieur du groupe appellent à sa démission.

Les responsables n’ont pas tenté d’occulter le sujet, bien au contraire.

« Toutes les instances sont autonomes y compris les élus, souligne M. Saint-Dic, nous sommes dans le chemin de résoudre les divergences entre nous. »

Et pour Magalie Comeau-Denis, la cheffe de file du groupe, cette division est une construction de la communauté internationale au sein de cette Entente afin de pouvoir mieux asseoir sa domination du système politique Haïti.

« Il y a eu un moment extrêmement difficile et tendu à l’intérieur de Montana que nous sommes en train de résoudre contre l’intervention étrangère à l’intérieur de Montana. » – Mme Comeau-Denis.

L’ensemble du groupe BSA, élus et alliés viennent d’ailleurs de signer une note conjointe de principe avant de partir en retraite afin de recoller les morceaux pour de bon.

 Magalie Comeau-Denis n’hésite pas à citer nommément ceux et celles qui sont derrière ces manœuvres de déstabilisation.

« Je rappelle que cette division, elle a été provoquée et plusieurs de ces agents de ce moment de tension entre nous s’appellent Helen La Lime et Sylvie Tabès de l’Union européenne.»

 « Il y a des impatiences qui s’expriment, mais Montana n’est pas implosé pour autant.»

« Il y a une amplification construite des problèmes auxquels on fait face, parce que Montana fait peur parce que c’est un mouvement unitaire. »

« Nous en avons conscience, nous mettons les problèmes sur la table. »

Roger Petit-Frère du canada était l’organisateur en chef de cet événement qui a été modéré d’une main de maître par Kerlande Mibel.