Québec ne participera pas au programme humanitaire du Canada - Intexto, jounal nou
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Le premier ministre du Québec, François Legault
N’en déplaise à la communauté haïtienne, majoritairement basée au Québec (Montréal), le gouvernement de François Legault ne participera pas au programme annoncé par le gouvernement de Justin Trudeau, ce qui priverait à des milliers d’Haïtiens de faire venir leur proche.
Le ministre canadien de l’Immigration, Marc Miller, avait indiqué que dès «cet automne, les ressortissants étrangers colombiens, haïtiens et vénézuéliens en Amérique centrale, en Amérique du Sud ou dans les Caraïbes qui ont de la famille élargie au Canada seront admissibles à cette nouvelle voie d’accès».
Le principal demandeur doit être l’enfant (sans égard à son âge), le petit-enfant, l’époux ou l’épouse, le conjoint ou la conjointe de fait, le parent, le grand-parent ou le frère ou la sœur d’un citoyen ou d’un résident permanent du Canada.
Questionné par In Texto, une porte-parole de Immigration Canada, Isabelle Dubois, avait précisé par courriel au journal que «le gouvernement du Québec avait indiqué qu’il ne participera pas à ce programme particulier.», ce que Québec confirme au journal.
«Comme communiqué par le gouvernement du Québec au gouvernement du Canada au printemps, le Québec ne participera pas à cette initiative.», nous répond une porte-parole de Immigration Québec, Marie-Luce Garant.
Elle ajoute dans un courriel adressé à la rédaction que le Québec considère qu’il «contribue déjà à l’effort humanitaire, notamment en accueillant une grande part des demandeurs d’asile arrivant au Canada.»
Au cours de la pandémie, François Legault a comme été forcé d’accepter quelques dizaines seulement de demandeurs d’asile qui ont risqué leur vie, celle de leur famille mais aussi leur santé pour soigner des Québécois atteints de COVID-19, d’où leur surnom «anges-gardiens».
La voie d’accès pour les ressortissants étrangers colombiens, haïtiens et vénézuéliens que le Canada a annoncé s’inscrit dans la foulée de l’engagement pris par le Canada d’accueillir 15 000 migrants en provenance des Amériques à la suite de la mise en œuvre du Protocole additionnel à l’entente sur les Tiers pays sûrs. Cet addendum a été signé lors de la visite, en mars dernier, dub président américain, Joe Biden.
Après son départ le chemin Roxham, point d’entrée irrégulier à la frontière avec les États-Unis, a été fermé. Le premier ministre Justin Trudeau avait toutefois assorti la nouvelle de quelques exceptions à la règle en permettant à des demandeurs d’asile ayant de la famille élargie au Canada de traverser par un point régulier de la frontière.