Agression sexuelle: elle attend l’enquête de la Ville de Montréal
L’Haïtienne Sandra Boursiquot qui, dans le cadre du mouvement #MoiAussi, accuse Luis Miranda, le maire de l’arrondissement d’Anjou, de l’avoir agressée sexuellement déplore le fait qu’aucune enquête administrative n’ait été déclenchée, à date, par la Ville de Montréal dans le cadre de cette affaire.
Une enquête policière est en cours et semble bien progresser selon la plaignante. Mais du coté de la ville centre, les savates traînent un peu.
«J’attends toujours des nouvelles de la part de la Ville de Montréal à ce sujet. Je devais recevoir un appel pour me confirmer qu’il y aura bel et bien une enquête, mais c’était le temps des Fêtes.», indique Mme Boursiquot en entrevue à In Texto.
Consentante?
Les faits, allant d’harcèlement à d’agression verbal et physique en passant par des attouchements, se seraient déroulés sur plusieurs années dès 2002 selon la plaignante. La présumée victime faisait du bénévolat à la ville d’Anjou lors de plusieurs campagnes électorales pour Équipe Anjou, le parti du maire.
Luis Miranda, un ancien lieutenant du service des pompiers, en poste à la mairie d’arrondissement depuis 1997, a allégué dans plusieurs médias de Montréal qu’il a eu une relation consentante avec Sandra Boursiquot, ce que dément cette dernière.
« Il n’y a jamais eu de relation consentante…une main de fer qui t’écrase, qui t’étouffe, ça ce n’est pas une relation consentante », rétorque Sandra Boursiquot lorsqu’on lui rappelle les affirmations de M. Miranda.
« Moi j’ai tout ce qu’il faut en main pour prouver, devant le juge, qu’il n’y a jamais eu de relation consentante »-Sandra Boursiquot.
Début décembre 2018, lors d’une assemblée du conseil municipal d’Anjou, Mme Boursiquot s’est présentée dans la salle avec un t-shirt sur lequel on pouvait lire: « Anjou dit non aux agressions sexuelles ».
Elle en a également étendu d’autres sur le dossier de plusieurs sièges placés devant et à côté d’elle. On pouvait y lire également : « Anjou dit non au harcèlement », « à l’intimidation » ou « à la corruption ».
« C’est sûr qu’il y en aura d’autres actions, promet-elle en entrevue au journal, je ne peux pas vous dire qu’est-ce qu’il va y avoir, mais il y en aura jusqu’à ce que j’aie ma justice.»
Des menaces
Selon la plaignante, Luis Miranda aurait fait plusieurs autres victimes dans son entourage. Mais ces personnes auraient très peur actuellement des représailles si elles se mettaient à dénoncer comme elle l’a fait dans le cadre du mouvement #MoiAussi.
« Il y en a qui reçoivent des menaces tout comme moi j’en reçois », dit-t-elle sans toutefois préciser la nature de ces pressions exercées sur sa personne.
Sandra Boursiquot dit avoir le soutien du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) dans ce dossier.
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One Comment on “Agression sexuelle: elle attend l’enquête de la Ville de Montréal”
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Il faut que les gens comprennent que les femmes vont dénoncer à un moment donné.Ce n’est pas chose facile.
Bon courage Sandra.