Le ministre canadien de l'Immigration, Marc Miller, et le premier ministre Justin Trudeau. Photo: CBC News

À la suite de sa rencontre, le 23 et 24 mars dernier, au Canada avec le président américain Joe Biden, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé qu’il accueillerait au cours de l’année 15 000 migrants de plus en provenance de l’hémisphère occidental, et ce, pour des motifs d’ordre humanitaire.  

Dans une Déclaration faite aujourd’hui, le ministre canadien de l’Immigration, Marc Miller, a non seulement confirmé la mise sur pied du programme, mais aussi précisé les pays qui en feraient partie : Haïti, Colombie et Venezuela. Le programme débuterait assez vite selon le ministre.

«Cet automne, les ressortissants étrangers colombiens, haïtiens et vénézuéliens en Amérique centrale, en Amérique du Sud ou dans les Caraïbes qui ont de la famille élargie au Canada seront admissibles à cette nouvelle voie d’accès».

Toutefois, le programme sera restreint à certain membres de la famille élargie des résidents et citoyens canadiens.

 Pour être admissible, le principal demandeur doit être l’enfant (sans égard à son âge), le petit-enfant, l’époux ou l’épouse, le conjoint ou la conjointe de fait, le parent, le grand-parent ou le frère ou la sœur d’un citoyen ou d’un résident permanent du Canada.

Notons qu’un Programme parent-grand-parent (PGP), une sorte de loterie, a lieu chaque année et vient de démarrer cet automne également. De plus, parmi les 15 000, il faudra compter 4000 travailleurs étrangers temporaires qui sont déjà au Canada et qui vont avoir une voix d’accès vers la résidence permanente. Il resterait donc 11000 personnes à entrer dans ce programme.

Le Québec…

Selon nos informations, le Québec ne ferait pas partie des provinces et territoires canadiens à accueillir ces nouveaux arrivants. En raison de sa politique de baisse du seuil d’immigration, le gouvernement de François Legault s’opposerait à délivrer les Certificats de sélection du Québec (CSQ), véritable carte de résidence dans la province.

Ce qui pourrait expliquer le temps mis par le gouvernement fédéral à finaliser le programme et à en faire l’annonce sans le Québec.

« Le gouvernement du Québec avait indiqué qu’il ne participera pas à ce programme particulier. En vertu de l’Accord Canada-Québec, le Québec assume l’entière responsabilité de la sélection de ses immigrants. », a indiqué par courriel à nos rédactions la porte-parole de Immigration Canada, Isabelle Dubois.

Les demandeurs dont la demande est accueillie se verront offrir des services avant l’arrivée, y compris une évaluation des compétences professionnelles et un aiguillage vers un fournisseur de services d’établissement dans la collectivité où ils ont l’intention de s’établir. Des renseignements plus détaillées seront communiquées à l’approche du lancement de la nouvelle voie.

Le déplacement mondial de personnes en quête de sécurité atteint un sommet sans précédent. Les Amériques voient un nombre sans précédent de migrants en quête d’un refuge et de nouvelles possibilités se plaçant souvent dans des situations dangereuses, comme en traversant la région du Darién.

Le Canada dit s’attendre à ce que ces mesures contribuent à réduire la migration irrégulière et à promouvoir une migration sûre comme alternative aux itinéraires irréguliers souvent dangereux dans les Amériques.