D-yana Bommier, une passionnée de l’humain, en politique

Les élections municipales des 6 et 7 novembre prochain nous montrent que de plus en plus de jeunes noirs s’intéressent à la politique. C’est le cas de D-yana Bommier, une finissante en psychologie de l’Université Concordia et qui parle jusqu’à quatre langues.
Qui est cette candidate au poste de conseillère d’arrondissement pour Projet Montréal, dans le districtd’Ovide-Clermont, arrondissement de Montréal-Nord?
D-yana Bommier est née le 25 mai 1997 à Port-au-Prince, Haïti. Arrivée avec sa famille à Montréal à l’âge de 5ans, c’est là qu’elle a fait sa maternelle et a appris le français. S’agissant de langue, D-Yana est une sorte de polyglotte et peut communiquer en anglais, en allemand et en espagnol. Elle estime être le fruit des institutions québécoises. Un pur produit des quartiers de Montréal où elle fréquentait souvent des parcs et des bibliothèques.
« Montréal-Nord a toujours été ce point de réconciliation avec ma culture d’origine. D’ailleurs, c’est là où j’ai fait mes premières activités de bénévolat. J’adore me promener dans Montréal-Nord pour profiter des odeurs de cuisine des différentes cultures. J’adore surtout manger », dit-elle en riant.
Étudiante finissante au baccalauréat en Psychologie à l’université Concordia, cette jeune femme souriante dit adorer travailler avec des enfants. Membre de« 1834FellowshipProject,-Operation Black Vote Canada », un programme qui lui permet de développer des compétences en politique et en leadership. Elle a dans son répertoire un grand nombre d’heures de bénévolat dans des organismes communautaires.
Son domaine professionnel de prédilection est surtout la santé mentale. Avec ses compétences en gestion, elle coordonne un regroupement de huit (8) organismes communautaires dont l’intervention en éducation, en santé, jeunesse, famille, immigration, femme ou homme en difficulté est le principal idéal.
Selon Mme Bommier, ses activités professionnelles, académiques et la politique sont conciliables.
« Je m’implique beaucoup, mais je crois que mes activités sont bien imbriquées. Ce qui me passionne en politique, c’est ce que je fais aussi dans le cadre de mon travail avec les enfants »
Elle a pratiqué le basketball pendant 13 ans.Sportive d’expériences variées, pareil pour les danses et la lecture. Une véritable touche à tout. Elle aime pousser ses limites, que ce soit sauter en parachute, faire du hiking et de longues randonnées. Une vraie passionnée de la vie.
« Ce qui me passionne dans la vie, c’est la vie elle-même, mais surtout l’humain », souligne-t-elle.
Ses proches diraient d’elle une personne curieuse intellectuellement, dynamique, joviale, généreuse qui s’oublie parfois pour réalisersesresponsabilités.
Adepte de la démocratie, elle se rend compte de la chance qu’elle a d’avoir immigrée au Canada, après maintes observations personnelles lors de quelques voyages dans certains pays.
Le livre qu’elle propose à son club de lecture en ce moment est le dernier d’OprahWinfrey « Whathappened to you”, qui traite de résilience et de traumatisme.
« Je trouve que c’est important d’identifier nos traumatismes et de savoir comment guérir. C’est un livre intéressant », renchérit-elle.
Questionnée sur l’idéologie en politique, elle répond : « mon idéologie politique est de permettre à tout le monde de se sentir bien dans leur quotidien, d’améliorer leur qualité de vie. Que tout le monde ressente le sentiment d’appartenance et se sente interpellé par leur environnement ».

Et comment voit-elle ses projets à long terme?
« À long terme, j’aimerais vraiment œuvrer avec les enfants de 0-7 ans. Le subconscient se développe à cet âge. J’aimerais outiller les familles afin qu’elles puissent avoir de meilleures opportunités. C’est au début que commencent les bonnes méthodes et aptitudes. Au fur et à mesure que l’enfant va grandir, il va également développer une force de résilience pour devenir un leader de demain.», déclare-t-elle.
« Si je suis élue, j’aimerais à long terme réconcilier les générations à Montréal-Nord, j’estime que les gens ne se rencontrent pas vraiment et c’est ce qui développe les enjeux liés aux sentiments d’appartenance. J’aimerais que les gens voient la beauté de Montréal-Nord même s’il y a beaucoup de choses à faire », poursuit-elle.
Qu’auriez-vous à dire à un. e jeune femme ou homme racisé.e, aimant la politique, qui voudrait se lancer mais qui hésite?
« Il y a beaucoup de défis. Des risques. Des comportements disgracieuxà vivre au quotidien, maisc’est gratifiant aussi d’être au service des citoyens, de les rencontrer, de discuter avec eux. J’aimerais aussi dire à ces jeunes que le Québec nous porte, qu’il porte notre pleine citoyenneté. Et s’impliquer en politique est une manière de dire que nous sommes convaincus de notre appartenance.Moi, c’est dans ma mixité que je peux affirmer mon identité montréalaise. Il y a une place pour tous les citoyens de Montréal-Nord, surtout ceux d’Ovide Clermont. Et il y a une place pour cette jeune fille ou garçon qui veut se lancer en politique », conclut-elle.
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One Comment on “D-yana Bommier, une passionnée de l’humain, en politique”
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Excellent D-yana wonderful job Mom