Démission de Ariel Henri réclamée dans la diaspora

La démission de Ariel Henri à la tête du pays depuis plus de deux est réclamée par une bonne frange de la diaspora haïtienne du Canada, des États-Unis, de la France, de la Jamaïque et de la République Dominicaine. Réunis en atelier à l’occasion d’une Convention Internationale sous le thème «Brisons les murs, construisons des ponts », tenue à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) du 25 au 27 août dernier, les leaders de de ces différente diaspora se sont prononcé également contre une intervention militaire en Haïti.
«Cette convention a permis aux leaders et membres de la diaspora de différents horizons de faire un échange intéressant avec des acteurs qui sont sur le terrain en Haïti, afin d’explorer des pistes de solutions à cette crise multidimensionnelle qui affecte notre pays», indique le directeur général de Fundacion Zile et ancien ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Edwin Paraison.

Quoiqu’illégitime, l’actuel gouvernement est appelé à prendre toutes les dispositions afin de garantir la sécurité. Les participants ont interpellé du même souffle la communauté internationale à venir en aide au peuple haïtien. «Les États et les organisations doivent agir en vertu de la solidarité internationale pour soutenir le peuple haïtien dans son combat pour la paix, et à accueillir dignement les migrant.e.s haïtien.ne.s sur leur territoire», précise l’organisation de la Convention dans un communiqué .
Les participant.e.s ont abordé des enjeux majeurs tels que la gouvernance, la sécurité, l’autonomisation économique et la solidarité internationale. La Convention a souligné l’importance de construire une synergie entre les diverses diasporas et organisations, en franchissant les barrières pour créer un avenir prospère pour Haïti.
«L’appel au respect de la souveraineté d’Haïti est ferme. Toute éventuelle coopération en matière de sécurité doit être guidée par des valeurs de justice et de respect de la dignité des Haïtiens et Haïtiennes. L’ONU, les États et les organisations qui y participeraient doivent prendre l’engagement ferme envers des mesures rigoureuses d’imputabilité», estime l’un des organisatrice de ce sommet, Kerlande Mibel.
Roger Petit-Frère a insisté sur le caractère intègre de la démarche, financée grâce à des fonds provenant d’organisations et de membres de la communauté haïtienne, se réjouit-il. «Cela témoigne de notre détermination à bâtir un avenir meilleur pour Haïti à travers des moyens transparents et responsables.»
Les organisateurs et organisatrices annoncent que la déclaration finale et les pistes d’action résultant de cette Convention seront présentées sous peu.
À propos
La Convention internationale de la diaspora haïtienne est un collectif d’organisations et de personnes engagées se trouvant en Haïti, au Canada, aux États-Unis, en France, en Jamaïque, en Angleterre et en République dominicaine. Ils se sont réunis autour des enjeux de la gouvernance et de la sortie de crise haïtienne en organisant cette convention internationale qui s’est tenu à Montréal. Le comité organisateur est composé des membres du Forum Haïtien Pour la Paix et le Développement Durable, du Centre Jean-Paul-Lemay, du Forum économique international des Noirs, de la Maison d’Haïti, de Konbit pour Haït, de Haiti-Jaimaca society et de United Front of the Haitian Diaspora.