Et si l’homme était Dieu?
Il est scientifiquement prouvé que la terre et tout ce qu’elle renferme existait bien longtemps avant l’homme. Celui-ci apparait tel un enfant désiré dont les parents, des gens bien avisés détenant tous les moyens, ont fait toutes les préparations afin qu’il devienne un grand homme.
Ce benjamin doté d’une intelligence supérieure et l’aptitude à réfléchir sur ses réflexions, assujettit ses aînés qui eux ne sont dotés que d’une pensée automatique et préconçue. L’homme devient le grand administrateur de cette institution avec pour mission de découvrir, dominer et protéger ce qui l’entoure.
Quand il fait face à des situations qui menacent son existence, il est libre de choisir sa méthode de survie. Il est même libre de penser qu’il est Dieu. Et si l’homme était Dieu? C’est une très bonne question que seule la réalité humaine peut démontrer si cette hypothèse est cohérente ou pas.
Réalité première: les lois morales objectives.
Quelqu’un qui adhère à la cosmovision qui conçoit l’homme comme Dieu, adhère automatiquement à l’esclavage, le racisme, et tout autre fait relatif à la mauvaise moralité car pour lui, dans son état de Dieu, la moralité ne peut être autre que relative. Il a créé ce qui est en interaction avec lui donc, il définit lui même les lois qui régissent sa réalité.
L’homme est alors son seul législateur en dépit de sa contingence, en dépit du processus de croissance qu’il doit suivre pour mâturer. D’une telle vision, il n’est plus transcendé par une moralité mais plutot n’est que soumis à des lois morales relatives à sa volonté. Pourtant, il sait qu’il existe le bien et le mal absolu. Et il n’a pas fait cette loi.
En dehors d’une moralité objective il n’y a aucun sens de dire: « Le principal point commun entre l’Holocauste et les autres génocides est que la souffrance des victimes est la même. Le meurtre est le meurtre, la torture est la torture, le viol est le viol; la faim, la maladie et l’humiliation sont les mêmes dans tous les meurtres de masse.
Il n’existe pas de gradation, et aucun génocide n’est meilleur ou pire qu’un autre et personne n’est davantage victime que quelqu’un d’autre. »¹ Jean Jacques Dessalines, Martin Luther king et tous les autres défenseurs des Droits de l’humain n’était rien d’autre que de vulgaires prétentieux désirant graver leurs noms dans l’histoire à l’encontre des lois de l’homme Dieu (Leurs propres lois).
L’argument philosophique « L’homme est Dieu » est fondamentalement incohérent car il existe des lois morales objectives. L’existence de ces lois prouve l’existence d’un être qui transcende l’homme. En dehors de celles-ci, l’humanité est juste une guerre contradictoire ou chacun veut se montrer plus Dieu que l’autre or c’est l’homme qui est Dieu.
Réalité seconde: la vérité absolue
Est-il logique pour un Dieu de se croire et à la fois de ne pas se croire Dieu ? Telle est la situation de l’homme comme Dieu. Du coup, nous ne pouvons pas parler de vérité absolue car tout est relatif. L’histoire n’existe pas car elle est relative. Il n’existe aucun fait réel car c’est relatif. La science n’existe pas car elle est relative. Tout peut exister comme rien selon la perception de ce Dieu.
La justice n’existe pas car les lois sont relatives. Le COVID-19 n’existe pas car son existence est relative. Nous pouvons à la fois exister et ne pas l’être car c’est relatif. Même cette apologie postmoderniste utopique que nous utilisons pour illustrer l’existence de l’homme comme Dieu est relative dans ce cas. S’il n’y a point de vérité absolue, même l’homme n’existe pas. Est-ce la vérité? Qui le sait si tout est relatif?
L’argument de l’homme est Dieu est incohérent parce que l’homme ne peut pas se croire et à la fois ne pas se croire Dieu. Une telle réalité rendra impossible l’existence de toute vérité absolue. Or, sans celle-ci, il est impossible que l’homme soit.
Troisième réalité: l’homme a-t’il cru en un autre Dieu que lui par peur?
Étant le benjamin de ce qui existe, l’homme comme intelligent a facilement constaté que son existence et celui de ce qui l’entoure ne peuvent être le produit d’un cas fortuit. Il comprend que la réalité de toute œuvre architecturale implique l’existence d’un architecte. Il comprend que tout était préparé de façon à ce qu’il soit confortable à son arrivée. Il comprend qu’il y a un législateur qui a rédigé des lois (naturelles, physiques, etc.) et est en relation avec ce qui existe par ces lois.
La peur n’est pas la cause de sa croyance, c’est de préférence un symbole de son imperfection. L’homme est limité par le temps, l’espace, la force et la connaissance. C’est tout à fait normal d’avoir peur quand nous sommes limités. L’homme étant Dieu n’aurait jamais peur car il serait sans limite. Pourquoi Dieu (l’homme Dieu) aurait-il peur de sa création?
Les circonstances faisant peur à l’homme lui prouvent qu’il est imparfait. Celle-ci lui rappelle de sa contingence. Tout ce qui a commencé à exister est causé. Tout ce qui est causé est transcendé. Tout ce qui est transcendé est imparfait. Alors, l’homme est imparfait. L’imparfait a toujours peur d’une chose.
La réalité des lois morales objectives, la réalité de la vérité absolue et la réalité de la croyance de l’homme en un autre Dieu que lui par peur ne prouve pas que l’homme est Dieu. Au contraire, elles ne font que confirmer que l’homme cherche celui qui l’a causé. Celui qui déclare que « l’homme est Dieu » cherche Dieu même en partant de cette hypothèse.
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2 Comments on “Et si l’homme était Dieu?”
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Et si Dieu serait un titre accordé à certains humains?
Importante réflexion!!!