Il aurait appelé le 911, juste avant…
Johns Bonnard Paradon, 20 ans, porté disparu depuis une quinzaine de jours déjà sur le pont Viau, selon un Avis de recherche, aurait joint le service d’urgence de la police juste avant qu’on n’ait plus de nouvelles de lui.
C’est ce qu’affirme son père Bonyphas Paradon à qui In Texto a parlé deux semaines après la disparition de son fils. «Il a appelé le 911», nous dit-il avec fermeté, se basant sur des informations obtenues de la compagnie de téléphonie cellulaire Fido.
M. Paradon a demandé et obtenu le rapport d’appels pour la ligne qu’utilisait son fils, ce qui lui a permis d’apprendre que le dernier appel passé par le jeune de 20 ans a été logé au 911.
Le père de famille déplore toutefois que la police n’aurait toujours pas rallumé ni fouillé le téléphone en question, retrouvé sur le pont Viau d’où Johns Bonnard se serait jeté dans la rivière glaciale.
« Quand je demande des preuves, les enquêteurs me disent qu’ils n’en ont pas d’autres que ce que les policiers ont affirmé », peste-il.
« On veut me porter à croire quelque chose sans preuve. Moi j’ai besoin de preuve »- Bonyphas Paradon.
C’est une patrouille de la Service de police de la Ville de Laval (SPVL) qui est allée annoncer, vers 2 h du matin, à M. Paradon, qui dormait comme une souche, que son fils était porté disparu. Il est tout de suite allé vers sa chambre pour constater que son cadet n’y était pas.
Mais il a retrouvé ses clés, son portefeuille, ses effets personnels, entre autres. Toutes les portes de la maison étaient barrées, sauf un pan de la fenêtre de sa chambre qui était ouvert, ce qui lui laisse penser qu’il est passé par cette ouverture.
Une équipe de plongeurs a mis 14 heures pour arriver sur les lieux afin de débuter les recherches dans la rivière. Une opération qui a démarré à 4 h de l’après-midi le 29 mars jusqu’à 8 h du soir, selon le père qui dit avoir été sur place.
« Jusqu’à maintenant l’enquête se poursuit » lance ironiquement M. Paradon qui déplore par ailleurs que les autorités refusent de conduire d’autres opérations de recherches dans la rivière afin de retrouver son fils.
Forces canadiennes
Johns Bonnard Paradon est présenté par son père comme un jeune homme brillant et réservé qui pratique la boxe, le judo et le karaté. Il s’apprêtait à entrer dans l’armée canadienne au mois d’août prochain.
Avant de disparaître Johns Bonnard terminait sa dernière session au Collège Ahuntsic en Science nature et devait réaliser un petit voyage avec ses parents juste avant de démarrer sa prochaine carrière au sein des Forces canadiennes.
« J’ai essayé de les contacter et le recruteur m’a dit que c’est à la police de faire les recherches »-B. Paradon.
La famille Paradon ne s’explique toujours pas ce qui s’est passé. Le père dit avoir les relations les plus harmonieuses avec son fils et n’a décelé aucun signe de détresse chez lui.
Bonyphas Paradon est d’autant plus stupéfait que son fils de 20 ans n’ait rien pris avec lui en quittant.
« Il a tout laissé à la maison, dit-il, sauf sa carte de débit. Tout est là. Même un devoir qu’il devait remettre à l’école »
La famille Paradon a immigré au Québec en 2009. Johns Bonnard est le dernier de cette famille de trois enfants à Laval.