Il cherche son fils de 20 ans depuis huit jours
« Je l’ai fini » aurait écrit Johns Bonnard Paradon sur un bout de papier, grossièrement déchiré, laissé sur un Nouveau Testament avant de s’extraire « par une fenêtre » de la maison familiale de Laval pour ne plus réapparaître depuis plus de huit jours déjà. C’est son père qui lui avait proposé de lire cette bible, voilà quelques mois.
Selon un Avis de recherche du Service de Police de la Ville de Laval (SPVL), le jeune homme de 20 ans serait officiellement porté disparu depuis le 28 mars 2019 aux environs de 1h du matin, sur le pont Viau.
« Les policiers nous disent qu’ils l’ont vu sur le pont, qu’ils tentaient d’entrer en contact avec lui mais qu’il ne répondait pas et qu’il se serait lancé dans la rivière », indique Bonyphas Paradon, le père du jeune homme, lors d’une rencontre avec In Texto.
C’est une patrouille de la SPVL qui est allée annoncer, vers 2 h du matin, à M. Paradon, qui dormait comme une souche, que son fils était porté disparu. Il est tout de suite allé vers sa chambre pour constater que son cadet n’y était pas.
Mais il a retrouvé ses clés, son portefeuille, ses effets personnels, entre autres. Toutes les portes de la maison étaient barrées, sauf un pan de la fenêtre de sa chambre qui était ouvert, ce qui lui laisse penser qu’il est passé par cette ouverture.
Une équipe de plongeurs a mis 14 heures pour arriver sur les lieux afin de débuter les recherches dans la rivière. Une opération qui a démarré à 4 h de l’après-midi le 29 mars jusqu’à 8 h du soir, selon le père qui dit avoir été sur place.
« Jusqu’à maintenant l’enquête se poursuit » lance ironiquement M. Paradon qui déplore par ailleurs que les autorités refusent de conduire d’autres opérations de recherches dans la rivière afin de retrouver son fils.
Forces canadiennes
Johns Bonnard Paradon est présenté par son père comme un jeune homme brillant et réservé qui pratique la boxe, le judo et le karaté. Il s’apprêtait à entrer dans l’armée canadienne au mois d’août prochain.
Avant de disparaître Johns Bonnard terminait sa dernière session au Collège Ahuntsic en Science nature et devait réaliser un petit voyage avec ses parents juste avant de démarrer sa prochaine carrière au sein des Forces canadiennes.
« J’ai essayé de les contacter et le recruteur m’a dit que c’est à la police de faire les recherches »-B. Paradon.
La famille Paradon ne s’explique toujours pas ce qui s’est passé. Le père dit avoir les relations les plus harmonieuses avec son fils et n’a décelé aucun signe de détresse chez lui.
Bonyphas Paradon est d’autant plus stupéfait que son fils de 20 ans n’ait rien pris avec lui en quittant.
« Il a tout laissé à la maison, dit-il, sauf sa carte de débit. Tout est là. Même un devoir qu’il devait remettre à l’école »
La famille Paradon a immigré au Québec en 2009. Johns Bonnard est le dernier de cette famille de trois enfants à Laval.