Il intronise le Club optimiste de Montréal-Nord
L’Haïtien Oldouin Chery, au Canada depuis seulement un an, vient d’intégrer le Club optimiste de Montréal-Nord après avoir vu son club de Port-au-Prince (Haïti) fermer ses portes pour des raisons à la fois politique et économique.
Le lundi 17 janvier dernier, une quinzaine de membres du club de ce quartier au nord de Montréal lui a ouvert la porte de l’organisme afin de poursuivre ses pratiques d’art oratoire, de communication orale mais aussi de venir en aide à des jeunes.
«Je suis très heureux de retrouver un autre club, dit-il, j’aimerais apprendre beaucoup du club optimiste de Montréal-Nord afin de pouvoir relancer celui de Port-au-Prince.»
M.Chéry en était le vice-président et il a quitté le pays. Le président s’est réfugié au États-Unis pour des raisons politiques et les membres font face à de sérieuses difficultés économiques, ce qui rend quasiment impossible leur capacité à cotiser pour le fonctionnement du club.
Les clubs optimistes (3000 à travers le monde) font partie d’Optimist International, une organisation internationale de services avec près de 80 000 membres et présente dans plus de 20 pays. Le siège social international est situé à St. Louis, Missouri, États-Unis.
Les Optimistes entreprennent, chaque année, 65 000 projets de service communautaire rendant ainsi service à bien au-delà de six millions de jeunes.
Recrutement difficile
Le club de Montréal-Nord existe depuis 52 ans et dessert des jeunes de pas moins de 9 écoles primaires, 3 secondaires et deux écoles anglophones du quartier.
Ces jeunes participent chaque année à des concours de dictée, de poème, de dessin, d’essais littéraires, de mathématiques, d’échec. Ils apprennent du même souffle l’art oratoire et la communication également.
Le Club optimiste de Montréal-Nord a toutefois beaucoup de difficultés à recruter de nouveaux membres. Magalie Lavoie, l’actuelle présidente, ne se l’explique pas trop. Mais elle dit avoir une petite idée sur les raisons qui font que les gens ne se manifestent pas trop.
« Les gens sont occupés. Les deux parents travaillent, les gens vieillissent et les jeunes ont de la difficulté à s’intégrer», dit-elle.