Il reçoit 15 offres d’universités aux États-Unis
« Agressif et possessif » vers l’âge de 13 ans à la suite du décès de son grand-frère, Benedict Mathurin avait besoin d’évacuer son trop plein.
Taper et lancer un ballon semblaient l’aider et le Tournoi de basket de rue à Montréal-Nord a été son exutoire par excellence. On est en 2014, le Tournoi est en plein essor et accueille des jeunes de 15 à 17 ans, ce qui l’excluait d’office d’une participation.
« J’ai dû mentir sur mon âge pour pouvoir jouer à l’époque», confie le jeune basketteur de 17 ans qui joue au Mexique actuellement dans une académie de la NBA.
«À un moment donné il manquait une équipe dans le cadre du Tournoi, j’ai vite rassemblé des amis de 12, 13 ans qui étaient au parc et j’ai été voir l’organisation pour leur dire que j’en avais une. Et on a joué.»
À 15 ans Benedict Mathurin commence à jouer au tournoi sans fausser son âge, cette fois. Il a même joué contre le champion aujourd’hui Chris Boucher lors d’une finale qu’il a perdue dans le cadre du tournoi de basket de rue.
« Je me rappelle que je n’étais pas vraiment bon à l’école. J’ai dû mettre du temps extra. Sinon je n’allais pas être là où je suis en ce moment. »-B. Mathurin
Alors qu’il n’avait même pas 16 ans, il reçoit sa première offre pour aller jouer dans un pays qu’il ne connait pas et dont il ne parle pas la langue (espagnol), sans sa famille et loin de son patelin (Montréal-Nord)
« J’y ai réfléchi pendant trois jours, confie-t-il à In Texto, car ça allait être la plus grosse expérience de ma vie.»
« Au début c’était vraiment difficile. J’avais un seul co-équipier qui parlait français, les autres m’adressaient la parole en espagnol. Mais aujourd’hui, je me débrouille »-Benedict Mathurin
Au Mexique depuis plus d’un an, le jeune Haïtien attire encore une fois l’attention des chasseurs de talents. Au total, une quinzaine d’universités aux États-Unis se bousculent pour l’avoir dans leurs équipes.
Le jeune joueur se dit en réflexion par rapport à cette pluie d’offres qui lui tombe dessus.
« Celle qui m’intéresse le plus c’est Virginia, crache-il enfin au micro de In Texto, parce que ils ont gagné l’année passée et c’est une bonne école »
Benedict Mathurin qui n’a jamais connu son père vient d’une famille de sportifs. Son grand frère (décédé) jouait au Tournoi de basket de rue. Il a une sœur qui joue aux États-Unis actuellement.
Il a dit
« Avant que je vienne à la naissance, mes parents n’étaient plus ensemble. Je n’ai jamais pu voir mon père »
« À un moment donné, je voulais changer de nom pour prendre celui de ma mère, elle m’a dit : non. Tu vas devenir mature et tu verras que cela ne va pas te déranger »
Vous pourriez aussi aimer!
2 Comments on “Il reçoit 15 offres d’universités aux États-Unis”
Comments are closed.
Je felicite Benedict et j’aimerais rentrer en contact avec lui piur mon fils qui est aussi un passionné du basket. Il vit en Haïti actuellement et aimerait aller faire des expériences ailleurs.
Plusieurs faits de cet articles n’ont pas été vérifiés et certains ne sont plus actuels et d’autres sont carrément faux.