Immigration: Québec sélectionne avec un «biais défavorable» - Intexto, jounal nou
- Home
- /
- Immigration
- /
- Immigration: Québec sélectionne avec un «biais défavorable»
Olga Ghislaine Goua Lou et Michael Bosala font partie des rares immigrants qui, après leur arrivée à Montréal, décide de s’établir en région dans le cadre du programme «Un emploi en sol québécois» financé par le gouvernement du Québec et opéré par la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).
Mme Goua Lou qui vient de la Côte-D’ivoire (Afrique) et M Bosala de la République démocratique du Congo (RDC, en Afrique) ont en commun le fait qu’ils soient arrivés seuls et récemment au Canada, soit au début de 2019.
« Ceux qui viennent d’arriver veulent découvrir le Québec. C’est plus facile de les convaincre. Ils n’auront pas à recommencer.», observe Benoit Malric, directeur de ce programme qui dessert aujourd’hui pas moins de 14 régions.
Malgré la « popularité » de l’initiative, les résultats après trois ans de fonctionnement sont plutôt maigres.
Délai pour obtenir des permis de travail (dans le cas de demandeurs d’asile), absence de transport en commun, place en garderie, disponibilité de logement…,
«il y a beaucoup de circonstances» derrière le faible taux d’immigrants qui décident de faire le saut en région, note M. Malric en entrevue à In Texto.
Parmi les rares nouveaux arrivants, on retrouve Olga Ghislaine Gona Lou qui s’est établie à Rouyn-Noranda après avoir trouvé un poste chez Financière Fairstone.
L’immigrante d’origine africaine détenait chez elle une maîtrise en gestion qu’elle a échangée contre un baccalauréat en administration au Canada dans le cadre d’une équivalence.
« Ma première préoccupation était de me trouver un job dans mon domaine, pas dans une manufacture de nuit. Je n’en serais pas capable.», confie Mme Gona Lou qui dit avoir trouvé toute l’aide dont elle avait besoin dans la région.
Quant à Michael Bosala, un ingénieur de mines, il travaille à Val-d’Or aujourd’hui comme analyste de laboratoire en géométrie chez ALS.
À l’instar de beaucoup d’autres Benoit Malric fait remarquer qu’il y a une dichotomie entre l’immigration économique, telle que conçue par le gouvernement du Québec, et les besoins du marché du travail.
« La grille de sélection a un biais qui est favorable aux gens qui ont un diplôme universitaire alors que le marché recherche des gens qui ont des capacités manuelles, physiques. »- B. Malric.
Benoit Malric, directeur général du programme Un emploi en sol québécois
Le programme « Un emploi en sol québécois » a adapté ses opérations aux nouvelles réalités liées à la COVID-19. Désormais, les entreprises et les personnes immigrantes participantes bénéficieront d’un accès à une plateforme virtuelle de maillage intelligent développé par l’entreprise québécoise Workland.
«La situation actuelle exige beaucoup de résilience de la part des organismes et des entreprises et je suis fier de constater que le programme Un emploi en sol québécois, qui a bénéficié de 3 M $ sur trois ans, jusqu’en 2021, ne fait pas exception. », a mentionné Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie.
Cette nouvelle plateforme favorisera l’acquisition d’un emploi à la hauteur des compétences des chercheurs de boulot nouvellement arrivés. À partir d’un algorithme de jumelage, elle permettra également d’identifier les candidats inscrits au programme disposant des caractéristiques requises pour pourvoir les postes disponibles.
En conséquence, cet outil favorisera davantage le service de préqualification des candidatures offert aux employeurs participants dans le cadre du programme.
Par ailleurs, la FCCQ a mis en place un système d’entrevues à distance afin que les candidats puissent avoir un premier contact avec leurs employeurs potentiels.
Ainsi, chaque vendredi, une activité en ligne sera proposée pour mettre en relation les candidats et les employeurs sélectionnés.
Des entretiens exploratoires de 15 minutes se dérouleront dans des salles virtuelles privées dans le but d’initier le processus de recrutement.
Par la suite, les candidats retenus pourront poursuivre la procédure avec l’entreprise de façon autonome.
Grâce à un partenariat exclusif avec trois organismes de régionalisation rassemblés sous la bannière Emplois en région (PROMIS, Le Collectif et ALPA), les candidats pourront non seulement bénéficier d’un financement pour les aider à se déplacer individuellement sur les lieux de l’entreprise, mais aussi d’un accompagnement personnalisé afin de poursuivre leur parcours d’embauche et leur installation.
A propos du programme Un emploi en sol québécois
Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l’économie et sur l’ensemble du territoire québécois.
Comments are closed.
Je suis vrairement content et en meme temps intéresse.