Problème de comportement, d’attitude, le jeune Olivier Louissaint arpentait les écoles primaires et même secondaires. Il en fait neuf au total dans son parcours scolaire. Point besoin de vous dire qu’avec une mère haïtienne et un père sénégalais, Oli n’avait pas la vie facile à la maison

À 19 ans, il quitte chez ses parents à la suite d’une crise. Il venait, de surcroît d’avoir une enfant lui aussi. Il pratique 56 métiers qui ne nécessitent ni diplôme ni compétence particulière pour joindre les deux bouts. Entre son loyer, son enfant, il ne lui reste pas grand-chose pour faire ses courses à l’épicerie du coin.

Olivier Louissaint se rabat sur Dollarama. «À part la viande, il y a tout, dit-il. Je faisais les marchés asiatiques pour la viande et tranquillement j’ai peaufiné des recettes comme ça ». Voilà comment Olivier Louissaint va devenir Chef Oli sans être passé par une école de cuisine pour autant.

« Je me disais que je faisais était bon, mais il fallait me faire valider, savoir si c’était bon pour vrai », raconte le chef cuisinier lors de sa participation à la 11e édition des «Grandes conversations du Fonds1804 » à Place des Arts en présence de nombreux invités comme le directeur du Collège André Grasset, Patrick Caron,  le président du Service scolaire de Laval, Marc Yves Volcy.

Il commençait à s’inscrire à des concours et prend part à une émission culinaire : Chef de bois qui a passé à TVA.  Et les gens l’ont tout de suite remarqué par son entregent, son audace et sa détermination.

«Je suis du genre à me dire s’il y a un problème c’est qu’il y a une solution aussi », affirme le cuisinier.

Et depuis, il a pris son envol avec sa casserole. Olivier Louissaint devient Chef Oli. Autodidacte en cuisine, il a gravi les échelons derrière les fourneaux de différents restaurants jusqu’à devenir entrepreneur en 2015. Il se donne comme mandat de démontrer au grand public le bonheur et la simplicité de cuisiner en vulgarisant au maximum le processus.

Il aime dire qu’il fait de la cuisine de compréhension!  Une cuisine à califourchon entre Haïti et l’Afrique avec ses « Tout trempés, ses bananes plantain bien intégré dans une Tartare de saumon). En tant que minorité visible ayant grandi à Montréal, il aurait aimé avoir des modèles inspirants qui le représentaient à la télévision québécoise. Il se donne donc une double mission:

-Influencer positivement les jeunes face à toutes les opportunités possibles de la vie lorsqu’on se trouve une passion et qu’on fonce.
-Rester fidèle à sa nature et à sa richesse culturelle tout en faisant rayonner la cuisine d’ici et d’ailleurs.

Olivier ne vient pas du circuit des écoles de cuisine classique. Toutefois, il suit régulièrement des cours privés de cuisine « pour être en mesure de bien expliquer ses idées, sa bouffe »

« Il ne faut jamais abandonner, souvent je pensais que j’étais voué à l’échec, mais je suis devenu un chef cuisinier aujourd’hui », dit-il en s’adressant aux jeunes de sa communauté en proie à des problèmes de comportement ou habités par la colère.

« Les problèmes sont partis, car je comprends mieux, je suis rendu plus serein, 33 ans. ». Aujourd’hui il s’agit d’un chef cuisinier très flexible que l’on peut retrouver :

Chef à domicile pour un souper de famille ou d’amis, toutes les raisons sont bonnes pour profiter d’une expérience gastronomique comme au restaurant.

Événement privé pour célébrer un moment mémorable tel qu’un mariage, des fiançailles ou encore une fête d’envergure. Il y a aussi la possibilité de vous accompagner dans l’organisation complète de votre événement.

Événement corporatif pour vous accompagner à la réalisation d’événements corporatifs de toutes sortes: une réunion d’affaires, un lancement d’entreprise, un party de bureau ou un gala.

Et enfin, il fait dans le « Prêt-à-manger » pour vous économiser du temps.  

Ce texte est rédigé dans le cadre de la 11^e édition des « Grandes conversations » du Fonds 1804 pour la persévérance scolaire et fait partie d’une série de trois.

Aujourd’hui : La persévérance de Olivier Louissaint à l’école de la vie.