Molesté pour avoir demandé à un policier de «mettre son masque» - Intexto, jounal nou
- Home
- /
- Politiques
- /
- Molesté pour avoir demandé à un policier de «mettre son masque»
Maurice Verjin, 73 ans, s’en allait chercher sa femme au travail dans la nuit du 1er au 2 décembre dernier, lorsqu’il aperçoit des gyrophares en arrière et tente de dégager la voie pour laisser passer alors qu’il était sur un feu vert au coin de Chateaubriand et Jean-Talon, à Montréal.
Ce faisant, il dépasse la ligne d’arrêt et c’est lorsque la patrouille de police lui bloque le passage qu’il comprend que les agents en avaient après lui et l’aveuglait avec un « spotlight »
«Jusque là, je me suis dit que : peut-être qu’ils mènent une enquête sur un Acura blanche que je conduis. », dit M. Verjin qui vit au Canada depuis 40 ans et n’a jamais eu maille à partir avec la police ni qui que ce soit.
Le photographe de profession attrape alors son téléphone pour avertir sa femme qu’il est retenu par la police et qu’il sera en retard.
« Alors que j’étais sur la ligne, un des policiers m’a pris le téléphone entre les mains et a raccroché le combiné. Ma femme continuait à appeler et à chaque fois les policiers ont raccroché. »-M.Verjin.
Cet agent en question portait un masque pendant de ses deux oreilles mais pas adéquatement fixé sur sa bouche et son nez.
Le fameux genou
« Et c’est à ce moment là qu’il a pété les plombs. Il m’a pris par la tête et l’a cognée trois fois contre le volant. Mes lunettes sont parties en éclats.», raconte Maurice Verjin.
Il a été tiré, avec une force excessive de sa voiture et a été projeté au sol par ce même policier.
« Une fois à terre sur le ventre il m’a mis son genou sur les omoplates, ce qui coupait ma respiration.», rapporte le septuagénaire qui dit avoir résisté à son arrestation puisqu’il considère n’avoir rien fait et que les policiers ne lui ont jamais dit pourquoi, ils l’interceptaient.
Maurice Verjin a été trainé au sol au point où même une camisole qu’il portait en dessus de son pantalon s’est déchirée. Après lui avoir passé les menottes, le policier l’a lancé comme un sac à merde dans l’auto patrouille selon le récit en créole qu’il nous a raconté.
« Alors que mes pieds étaient encore à l’extérieur, il a poussé avec violence la porte sur mon genou droit.»-Maurice Verjin
L’homme de 73 ans, qui se déplace de peine et misère de ce bord, se rend régulièrement, depuis mercredi, à l’hôpital Jean-Talon où un médecin lui a diagnostiqué aussi une semi-commotion cérébrale.
Mais sa femme qui a dû marcher près d’une heure, dans le froid, pour le rejoindre sur les lieux dit qu’elle ne reconnaissait pas son mari à son arrivée.
« Il était pied nu, son pantalon retroussé jusqu’au genou, sa camisole déchirée. Il n’avait pas sa bourse. Ses lunettes brisées étaient entre les mains des policiers.», témoigne Marie-Renise François.
Elle a tenté de savoir pourquoi les policiers sont intervenus avec autant de force et brutalité auprès d’un homme de 73 ans, sans grand succès.
« Il était un peu agité comme quelqu’un qui est saoul. » aurait mentionné les policiers à Mme François pour justifier e fait qu'ils aient fait appel à elle pour venir le chercher. Pourtant Maurice Verjin ne boit pas.
Son argent de loyer?
Les policiers ont remis à Mme François 100 dollars qu’ils disent avoir récupéré sur la scène des événements et qu’ils croient appartenir à Maurice Verjin.
Mais selon le photographe, il avait une somme était plus importante que cela dans ses poches.
Je pense qu’il doit y en avoir dans l’auto patrouille qui sont tombés lorsqu’ils m’ont lancé comme un sac.» Le lendemain matin, Maurice Verjin est retourné sur les lieux. Il a dit avoir récupéré un autre 100 dollars qui, probablement, s’échappait de sa poche lorsque le policier le trainait au sol, ce qui en fait 200 au total de retrouvé.
Citation à comparaitre
Finalement, les policiers reprochent à Maurice Verjin d’avoir dépassé la ligne d’arrêt, alors qu’il tentait de les laisser passer.
Ils lui ont remis une citation à comparaitre à la cour également pour « entraves ».
À la suite des événements, Maurice Verjin est allé poste 35 pour porter plainte contre les agents du poste 31 qui l’ont molesté.
Les agents du 35 semblent n’avoir pas accordé toute l’aide nécessaire à la victime. Car cette plainte qui parle dans son objet de « Comportements abusifs » « Propos verbal » et « Accusation mensongère », n’est absolument pas claire.
Comments are closed.
[…] son masque, conformément aux exigences que nous impose la vie en société en temps de pandémie. M.Verjin mentionne que « c’est à ce moment-là qu’il (le policier) a pété les plombs. Il m’a pris par la tête […]