Mort de Jean René Olivier: sa mère dénonce le silence des autorités - Intexto, Journal Nou
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La mère de Jean-René Jr Olivier trouve cela « absurde» que sept mois après la mort de son fils sous les balles de policiers à Repentigny qu’elle ne puisse pas «savoir exactement comment il est est décédé»
En entrevue à In Texto elle Marie Mireille Bence dénonce le fait qu’elle n’ait toujours pas accès aux rapports médicaux entourant le décès en dépit de ses nombreuses demandes auprès de l’Hôpital Pierre-Le-Gardeur, de Terrebonne.
Monsieur Olivier est décédé suite à une intervention policière le 1er août dernier, près de chez lui, après avoir été atteint par balles policières. Ce jour-là, Mme Bence a appelé le 9-1-1 pour demander l’aide médicale pour son fils, qui était en état de détresse psychologique.
Après qu’il ait quitté la maison, avec un petit couteau de cuisine, plusieurs policiers sont arrivés avec une ambulance. En l’espace de quelques minutes, ces policiers ont ouvert le feu sur lui. Mme Bence se rendit plus tard à la morgue pour identifier le corps de son fils.
Depuis ce temps, Mme Bence a tenté à plusieurs reprises, mais sans succès, d’obtenir le rapport d’ambulance et le rapport de coroner, auprès de l’hôpital et du Bureau d’enquêtes indépendantes (BEI) qui mène l’enquête sur la mort violente de son fils.
Il y a une semaine, les enquêteurs du BEI ont confirmé de nouveau qu’elle ne peut les obtenir à cause de l’enquête en cours.
« Il semble que ces personnes perdent automatiquement leurs droits aux informations médicales qui les concernent directement. Ceci va à l’encontre des mouvements de réforme des dernières années en faveur des droits de victimes d’actes criminels, des survivants de violence sexuelle et d’interventions policière fatales, et de l’accès à la justice », déplore Fo Niémi, directeur général du CRARR qui assiste Mme Bence dans ses démarches auprès des autorités.
Pour le CRARR, cette situation illustre l’une des failles systémiques du procesus du BEI.
« La loi constituant le BEI et le Règlement sur le déroulement des enquêtes du Bureau des enquêtes indépendantes, restent pratiquement muets quant aux besoins et aux droits des personnes ayant des blessures graves ou étant blessée par une arme à feu utilisée par un policier, ou à ceux des membres de la famille de la personne décédée », constate le directeur général du CRARR, Fo Niemi.