Nourrir 400 000 écoliers défavorisés au Canada en 5 ans
D’ici 5 ans, près de 400 000 enfants de 1 050 établissements scolaires de tous les milieux défavorisés au Canada devraient recevoir un petit déjeuner grâce à un investissement d’un milliard de dollars du Programme d’alimentation scolaire du gouvernement du Canada. L’annonce a été faite, jeudi dernier, par la ministre du Revenu national, Marie-Claude Bibeau et le ministre de l’Emploi Randy Boissonneault dans les locaux de Les Fourchettes de l’espoir à Montréal-Nord.
Cet organisme partenaire du Club des petits déjeuners (CPD) dessert un millier d’enfants sur 4000 petits du quartier qui reçoivent un plat tous les matins actuellement. « L’annonce d’aujourd’hui vise à soulager les parents en donnant aux enfants dès le début de la journée ce dont ils ont besoin pour aller de l’avant et y rester », a dit le ministre Boissonneault en conférence de presse.
« Nous veillons à ce que chaque enfant reçoive un plat convenable. Voilà ce à quoi ressemble l’équité en action. Ce programme représente l’équité que nous nous efforçons de construire au Canada», a-t-il ajouté. Le Club des petits déjeuners, un organisme pancanadien ayant son siège social au Québec, devrait jouer un rôle important dans la gestion du programme.
«On va travailler avec les provinces qui ont accès aux réseaux scolaires afin de pouvoir mettre en place le programme dans les écoles », a indiqué de son côté Marie-Claude Bibeau lors de l’annonce.
L’immigration entre autres
Actuellement, le Club des petits déjeuners rejoint environ 80 000 enfants dans 550 écoles défavorisées. La moitié d’entre eux se sont ajoutés au cours des deux dernières années en raison de l’inflation, la pandémie et surtout la hausse de l’immigration.
Le CPD ne compile pas ses données en lien avec l’immigration des tout-petits, mais dispose d’éléments pouvant lui permettre d’arriver à cette conclusion.
« Je n’ai pas cette donnée fine, mais quand on va sur le terrain et qu’on entend les directions des écoles, elles nous disent c’est un facteur important, l’immigration», a dit la cheffe des relations gouvernementales et municipales pour le Québec, Marie-Josée Lapratte.
« Cela fait deux ans depuis qu’on n’a pas ouvert de nouveaux programmes, parce que les coûts ont explosé et la fréquentation des élèves aussi », a ajouté Mme Lapratte en entrevue avec In Texto.
Plus de la moitié des écoles défavorisées, soit 670 établissements ne sont desservis faute de moyen. Ce qui fait dire par Marie-Josée Lapratte que cette annonce du fédéral « tombe à point nommé ».
Grâce au programme fédéral d’infrastructure, Les fourchettes de l’espoir a pu rénover sa cuisine et tripler sa production. Depuis trois, l’organisme rejoint 2000 enfants dont un millier à travers le CPD.
Encadré
- Le Club des petits déjeuners exite depuis 30 ans avec son siège social sur la Rive-Sud du Québec et dessert tout le Canada aujourd’hui.
- De 40 000, le Club est passé à 80 000 en deux ans grâce à des dons d’entreprises privées, le grand public, et depuis 2018 du Québec, aujourd’hui du fédéral.
- Dans la grande région de Montréal, le Club rejoint plus de 26 000 enfants À Montréal-Nord, le Club rejoint plus de 4 000 enfants tous les matins.
- À travers son partenaire depuis 2019, Les Fourchettes de l’Espoir, le Club rejoint plus de 1 000 enfants.
- Le CPD projette de rejoindre d’ici 5 ans tous les milieux défavorisés : 1 050 établissements scolaires et + 315 933 élèves