Projet Montréal vise une quarantaine d’élus de la diversité en 2021 - Intexto, jounal nou
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Guedwig Bernier, au milieu sur la photo, est le nouveau président de Projet Montréal, le parti de la mairesse Valérie Plante
Alors qu’il avait plus d’ «affinité avec le parti Équipe Coderre» Guedwig Bernier a opté pourtant en 2018 pour Projet Montréal où il est allé militer à la suite des municipales de 2017 et en est devenu, depuis dimanche dernier, le président à la suite d’une élection à l’interne.
Ce spécialiste en développement des affaires et marketing avait un goût amer de la défaite de la diversité malgré un grand nombre de « candidats poteaux » qui s’était présentés à ces joutes électorales sous le parapluie du parti de la mairesse Valérie Plante.
« La parité homme-femme a réussi d’une certaine façon et on a raté la diversité. » reconnait aujourd’hui celui qui devient, deux ans plus tard, le président Projet Montréal avec comme objectif de changer cette réalité.
Son explication: le parti a pris cette question un peu tard lors des dernières élections. Car, cela prend un à deux ans pour trouver de bons candidats et « s’assurer qu’ils ne soient pas comme un cheveu sur la soupe.»
Souvent, ces derniers n’ont pas le temps d’imprégner le programme de la formation politique et d’y adhérer et de travailler en équipe selon lui.
« Ce n’est jamais bon pour le parti, ni pour les candidats non plus, car les décisions sont déjà prises.»
Les compétitions sont pour 2021 seulement et le parti évoque déjà une vingtaine de candidats potentiels de la diversité montréalaise. Le parti ne travaille pas seulement à dégoter des têtes de pont dans les communautés ethnoculturelles.
«Le personnel politique lors des élections, il faut qu’il soit diversifié aussi.», plaide le président du CA de Projet Montréal.
Résistance
Guedwig Bernier se dit en parfait diapason avec la cheffe du parti, la mairesse Valérie Plante, sur ce processus de diversification politique.
Sur 206 élus municipaux seulement neuf (Noirs, Asiatique etc…) proviennent des communautés culturelles. Le parti veut changer cette réalité, mais fait face actuellement à de la réticence ou même de la résistance selon plusieurs médias.
« Soyons clair, dit M.Bernier, il ne s’agit pas de retirer quelqu’un et de le remplacer par de la diversité. Non… ce n’est pas cela. »
Le président qui reconnait l’existence de « tensions en politique est tout a fait normal » rappelle toutefois que la prérogative revient à la mairesse face à des gens qui ne vont pas représenter naturellement ou « qui ont mal fait leur travail.»
« On accepte la dissension. Ais aller plus loin que cela et perdre la confiance à la suite d’actes qu’on commet, c’est rarement acceptable. »- G Bernier.
D’une dizaine, Projet Montréal souhaite quadrupler même le nombre d’élus municipaux sur l’île.
Grâce à ce remue-ménage, le parti dit vouloir mettre toutes les chances du coté de la diversité afin de gagner.
« Nous voulons, dans les comtés où nous avons déjà gagné, mettre de la diversité.», affirme sans détour le président qui espère «qu’ils soient 20, 30… ou même 40 élus.»
«Il faut que cette diversité, pas juste de peau…là, mais handicap, LGBT+, anglophone, qu’elle puisse se voir partout sur l’île.»
Il a dit
« Je ne connaissais qu’une personne chez Projet Montréal en 2018. J’avais plus d’affinité avec le parti de M. Coderre. Mais, j’avais davantage d’affinité avec le programme de Projet Montréal. »
« Si je peux avoir des gens d’une diversité de parcours dans l’équipe, ce serait fantastique. »
« Lorsque j’ai entendu des candidats de la diversité parler des élections municipale de 2017, je me suis dit : je vais aller voir comment on parle de diversité à Projet Montréal. »