Québec: plus de 100 000 postes vacants
Alors que des immigrants cherchent désespérément un emploi ou que le Canada renvoie tous les jours des Haïtiens, munis de permis de travail, mais en situation d’illégalité, plus de 116 000 postes sont vacants au Québec depuis le deuxième trimestre 2018.
C’est ce que nous apprend l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dans son Portrait des postes vacants au Québec, publié la semaine dernière. Il s’agit d’une hausse de 32 580 postes vacants comparativement à la même période en 2017 et c’est la première fois, depuis la compilation des données en 2015, que ce nombre dépasse la barre des 100 000 en moyenne au cours d’un trimestre.
«On a beaucoup plus d’offres d’entreprises qui nous témoignent leurs postes qu’on a de candidatures», fait remarquer Annie Bourgoin, directrice générale de PME MTL Est-de-l’Île de Montréal en entrevue au journal.
PME MTL assiste, entre autres, les entrepreneurs de la région à recruter dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
En effet, Montréal et la Montérégie recensent près de la moitié des postes vacants du Québec , soit 58 000 postes à combler.
«Il y a huit ans, on avait un défi pour aller chercher des postes. Il fallait aller cogner aux portes des entreprises»-Annie Bourgoin
Formation à l’interne?
Les temps ont changé. Rien qu’à se promener dans les rues de Montréal, on peut observer que les écriteaux avec la mention «Nous embauchons » tapissent les murs des entreprises qui sont à la recherche de bras.
Interrogée sur le fait que beaucoup de gens des communautés culturelles se cherchent, permis de travail en main, un emploi et n’arrivent pas à en trouver, Mme Bourgoin évoque un problème d’appariement .
«Dès fois, les candidats disponibles ne répondent pas au besoin de l’entreprise, note Mme Bourgoin, notre défi est de l’amener à faire de la formation à l’interne, faire progresser des gens afin d’y introduire d’autres»
Serveur et aide de cuisine
Annie Bourgoin propose, alors, que les entreprises priorisent des formations à l’interne pour ces gens-là.
Les postes à pourvoir se retrouvent principalement dans quatre industries soit celle de la fabrication avec 16 630 postes à combler, suivie par celles du commerce de détail (14 605), des soins de santé et de l’assistance sociale (13 570) et des services d’hébergement et de restauration (12 820).
L’étude aborde également d’autres thèmes comme les professions les plus recherchées (serveurs et serveuses au comptoir, aides de cuisine et personnel de soutien), les salaires moyens qui sont offerts pour les postes vacants ainsi que la durée moyenne de la vacance.
Faits saillants de l’étude
• Le salaire horaire moyen qui est offert pour les 116 440 postes vacants au Québec au deuxième trimestre 2018 est de 19,40 $.
• Pour les postes à pourvoir, trois industries offrent un salaire moyen supérieur à 30 $ l’heure
• On compte huit industries offrant un salaire inférieur à 20 $ l’heure,
• Neuf industries offrent un salaire égal ou supérieur à 20 $ l’heure, mais inférieur à 30 $ l’heure.
• Trois industries offrent un salaire horaire moyen de 30 $ et plus pour leurs postes vacants au deuxième trimestre 2018 au Québec.
• Ces dernières comptent pour seulement 1,5 % de l’ensemble des postes vacants au Québec.
• Les deux professions les plus demandées au deuxième trimestre 2018 offrent un salaire horaire inférieur à 13 $