Québec: un Observatoire des communautés noires
Afin de lui permettre de vérifier les différents enjeux qui touchent les communautés noires au Québec, le Sommet socioéconomique pour le développement des jeunes des communautés noires (SdesJ) vient de se doter d’un Observatoire.
Il s’agit d’un instrument de recherche et de collecte de données destinées aux organismes membres du SdesJ (une trentaine au total) et qui leur permettra de mieux agir ensemble sur le terrain.
« La phase d’idéation de l’Observatoire est en cours, note Édouard Staco président du SdesJ, des chercheurs, des stagiaires mèneront les études appropriées.»
C’est la Fondation Lucie et André Chagnon, une organisation philanthropique privée à but non lucratif qui a pour mission de prévenir la pauvreté en contribuant à la réussite éducative des jeunes Québécois, de 0 à 17 ans, qui contribue financièrement à la première phase du projet à hauteur de 100 000 dollars.
Cette structure de recherche fait partie de l’un des souhaits exprimés lors du dernier Sommet autour des thèmes « Emploi, Éducation, Santé et Justice », tenu le 26 janvier 2019.
Les discussions ont permis aux organismes membres d’identifier un enjeu majeur, autrement dit par Édouard Staco, un « écart intolérable » entre les salaires des jeunes blancs et celui des jeunes noirs au Québec
Selon Statistiques Canada
- L’écart est de 25% quand les gens des communautés visibles n’ont pas de diplôme
- Il est de 35% lorsqu’ils ont un diplôme
- Leur revenu moyen (22 822 $ vs 32 074 $) et médian (18 071 $ vs 24 430 $) étaient inférieurs à ceux observés dans l’ensemble de la population québécoise.
- Le taux de chômage des membres des communautés noires est près de deux fois plus élevé (13,5 % vs 7,0 %).
« Plus les gens sont formés, plus il s’agrandit ce fossé », observe le président du Sommet Édouard Staco.
« Moi, je crois qu’au-delà des changements de gouvernement, la société québécoise se veut être plus juste et équitable et pas juste pour certains », répond M. Staco lorsqu’on lui fait remarquer une remontée de discours d’extrême-droite et une ascendance de la droite au pouvoir à quelque endroits dans le monde et qui pourrait aggraver encore plus cette réalité.
Pour lui, le travail de tout gouvernement, quel qu’il soit, est de s’assurer de l’égalité des chances.
« Il y a des discours d’extrême droite ici et là, mais au Québec, globalement, on a ce consensus social qui veut qu’on soit équitable » dit-il avant d’inviter les communautés à « ne pas se laisser distraire » par des propos moins agréables à entendre.
« Fanmi avan »
Le Sommet socio-économique pour le développement des jeunes des communautés noires (SdesJ) est un réseau novateur qui se donne pour mission de contribuer à l’essor économique et social du Québec, en se concentrant plus spécifiquement sur l’apport des jeunes des communautés noires.
En ce sens, dans le cadre d’un programme de renforcement des familles (Fanmi avan» (La famille d’abord), le SdesJ vient de mettre à l’épreuve la synergie qui peut exister entre les organismes membres.
Au total, quatre d’entre eux (Maison d’Haïti, BCHM, Équipe RDP et la Maison des jeunes Louverture ) viennent de participer à une formation de 28 de leurs intervenants réunis dans un même espace.
« C’est une première, s’exclame le président de SdesJ, juste ce réseau-là, c’est déjà une réussite. C’est touchant de voir une communauté qui se met ensemble pour travailler.»
Il a dit
« La réussite de nos jeunes, c’est la réussite du Québec » Édouard Staco
« Les Noirs ne partiront pas et on est là pour vivre ensemble »
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One Comment on “Québec: un Observatoire des communautés noires”
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Great info ,good thanks .