Une cinquantaine de jeunes de Montréal-Nord participent depuis l’année dernière au programme de Travail alternatif payé à la journée (TAPAJ) relié au centre l’Escale des jeunes.

Carrybee Raphaël, 19 ans, vit à Montréal Nord. En septembre  2017, il a intégré le Projet TAPAJ. Pour lui, il s’agissait d’une opportunité à ne pas rater.

«Quand j’ai été approché par les responsables de TAPAJ, je me suis tout de suite dit: pourquoi pas? », se rappelle l’étudiant en Sciences humaines, niveau CEGEP. « J’ai beaucoup aimé l’expérience », affirme-t-il, avant de préciser les raisons qui l’ont poussé à prendre part à ce  programme spécial d’emploi.

« Tu n’as pas d’entrevue d’embauche à passer et tu es payé à la fin de la journée.»-Carrybee Raphaël

De plus, admet-il, « cela me donne plus d’expériences. On aimerait tous se payer des petites choses, économiser un peu et aussi ne pas être trop dépendant de maman et de papa ».

Comme Raphaël, 52 jeunes, dont 95 % d’entre eux sont nés de parents haïtiens, participent aux activités de ce programme. Le projet vise, entre autres, à « offrir des alternatives rémunérées légalement et de façon sécuritaire dans un contexte de dépannage économique ».

« TAPAJ est un programme d’insertion spécifique dédié aux jeunes de 15 à 25», précise Danièle Salmeron, qui coordonne TAPAJ. « On les aide à avancer dans leur intégration, puisqu’il y en a qui viennent tout juste d’arriver au Québec. », argumente Madame Salmeron, en guise de réponse à une question sur l’importance de cette activité pour les jeunes.

Les contacteurs en témoignent

Pour maintenir les jeunes en activité et atteindre les objectifs, les responsables du programme ont du trouver des petits contrats sur le marché local. Les travaux peuvent être des entretiens, du déneigement, la distribution de courriers, des dépliants et affiches, le nettoyage de vitre, entreposage et tri, entre autres.

« Nous avons été très satisfaits des résultats de la distribution des supports promotionnels dans les boites aux lettres des résidentes de Rivière-des-Prairies. Nous avons pu, grâce à votre travail, rencontrer de nouveaux visiteurs à notre salle de spectacle Désilets », écrit Jean-Marc Ravatel, directeur général et artistique de la salle Désilets du Cégep Marie Victorin, dans une lettre de support au projet.

« Ayant recours aux services du programme TAPAJ dans le cadre de notre campagne ‘’J’entreprends à Montréal-Nord’’ pour la pose d’affichage ciblée dans l’arrondissement de Montréal-Nord, PME MTL Est-de-l’île montre de la satisfaction pour le service reçu.

Les jeunes, employés par le projet TAPAJ, ont su être efficaces, rapides et répondre en tous points à nos attentes », lit-on dans une correspondance portant la signature d’Annie Bourgouin, directrice générale de PME MTL Est-de-l’île.

A propos de TAPAJ

Ce programme a été créé en 2000 par l’organisme Spectre de rue au centre-ville de Montréal. Au début, TAPAJ visait les jeunes consommateurs de drogue en situation d’itinérance. Il a été par la suite repris dans plusieurs quartiers de la ville.

En 2014, le concept a été utilisé en France, particulièrement à Bordeaux. Créant un réseau dans 23 villes, TAPAJ a établi des partenariats avec des grandes sociétés comme l’entreprise ferroviaire nationale SNCF et la fondation de l’operateur téléphonique Orange.

Pour joindre TAPAJ : 11 112, avenue Salk, Montréal-Nord, QC, H1G 4Y8 
Téléphone: 438 492 8778