Sans-papiers : Montréal reçoit trois recommandations
Mandatée par la Ville de Montréal pour produire des recommandations en ce qui a trait à son plan d’action dans le cadre du statut de « ville sanctuaire », l’Association québécoise des avocats et avocates en droits d’immigration (AQAADI) vient de montrer trois avenues possibles que les autorités municipales pourraient prendre dans cette affaire.
Le fameux « Don’t Ask, Don’t Tell » (Ne demandez pas, n’en divulguez pas), l’émission d’une carte d’identité municipale et des mesures « pour enrayer la peur » des sans-papiers sont les trois principales recommandations de l’AQAADI faites dans un rapport déposé lundi dernier auprès de la mairesse Valérie Plante.
«Pour la plupart d’entre eux, ils proviennent de régimes souvent autoritaires où des endroits où la police fait peur d’emblée, quand on arrive ici et en plus qu’on a un doute sur son statut, on est dans une situation vulnérable, qu’on ne connait pas la loi… »
« Les gens ont très peur même de se présenter à l’hôpital lorsqu’ils sont malades »- Me Guillaume Cliche-Rivard, de l AQAADI.
Selon plusieurs données statistiques concordantes, on estime à au moins 50 000 personnes sans-papiers sur l’île de Montréal.
C’est l’ancien maire Denis Coderre qui avait lancé l’idée sur Twitter de faire de Montréal une « ville sanctuaire » dans la foulée des differents décrets anti-immigrants du président américain Donald Trump. C’était en janvier 2017.
En conseil de Ville, Montréal avait adopté, à l’unanimité le 20 février 2017, une résolution en ce sens sans aucune mesure claire et officielle.
Le 24 mars 2018, la mairesse Valérie Plante avait indiqué que administration présenterait rapidement un plan d’action afin de mieux protéger les individus sans statut.