Habituée des couloirs libéraux, Janny Gaspard, candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans Viau, retourne sa veste en choisissant de porter les couleurs du parti de François Legault dans le cadre des élections québécoises.

Cette fille d’Haïtiens, arrivée au Québec à l’âge de sept ans et qui allait à l’école à Joseph François Perreault, qui va encore à l’église dans ce comté, dit en avoir assez de 15 ans de règne et de promesses libérales.

« Viau est traditionnellement prise pour acquis par les vieux partis. Pas cette année. Dans la rue, lors de mes sorties, j’entends les citoyens réclamer du changement », affirme-t-elle dans un communiqué officiel de la CAQ.

En entrevue à In Texto, Mme Gaspard en rajoute en expliquant plus clairement les raisons qui l’ont poussée à choisir la formation de M. Legault alors qu’elle avait des entrées chez les libéraux depuis des années.

« En grandissant, on finit par avoir une maturité politique et on comprend mieux les choses. On a toujours voté par tradition et aujourd’hui, je ne peux plus voter comme ça »- J.Gaspard.

Âgée de 32 ans, la candidate de la CAQ faisait partie de l’aile jeunesse du parti municipal Équipe Denis Coderre et avait des liens très serrés avec les libéraux provinciaux et fédéraux dans le comté de Bourassa peu avant son saut vers les caquistes.

« La CAQ représente exactement les valeurs que j’ai aujourd’hui par rapport à son programme », justifie-t-elle.
Comme dans beaucoup de familles haïtiennes, elle a été élevée avec la politique dans les oreilles.

À la maison, on en mangeait se rappelle la candidate. Car, sa mère a déjà travaillé dans des bureaux de scrutin en Haïti mais aussi pour Élections Québec.

Diplômée en Art de l’Université Concordia, Janny Gaspard fait dans l’entrepreneuriat depuis des années en réalisant des projets porteurs comme le Réseau des jeunes professionnels, Femme qui fonce entre autres qui lui ont valu des prix et distinctions récemment.

Sur le plan politique, la candidate de la CAQ dit vouloir faire de la pauvreté, l’employabilité, la non-reconnaissance des diplômes comme son cheval de bataille. La situation des familles monoparentales, de logement à prix abordables la préoccupe aussi.

« Ce que je veux vraiment, c’est de redonner l’espoir aux citoyens de Viau, de meilleure qualité de vie et de garder une proximité avec eux même en dehors de la campagne ».

Programmes caquistes grosso modo
-Retour à la garderie à 8,05 dollars
-Prolongement de la ligne bleue
-Extension du REM
-Ligne de tramway entre Pointes-aux-Trembles et le centre-ville
-S’attaquer à la congestion routière