Violence policière: Montréal paiera enfin $115 000 à Didier Berry - Intexto, jounal nou
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La Ville de Montréal déposera un désistement de l’appel dans le dossier de violence policière contre Didier Berry après qu’un avis ait été déposé par devant la Cour le 3 février dernier.
C’est Me Patrice F. Guay, directeur du Service des affaires juridiques et avocat en chef de la Ville de Montréal qui a confirmé la nouvelle à In Texto à la suite de la publication de notre article qui mentionnait la décision de la municipalité d’en appeler de la décision du juge Marc St-Pierre de la Cour supérieure.
Reprochant au juge Marc St-Pierre des « Erreurs de droit » notamment le fait de ne pas avoir « analysé la crédibilité des témoins alors que cette dernière était au cœur du litige. », deux avocats de la Ville ont signé cet avis au début du mois de février.
Ils ont dit aussi au sujet du juge St-Pierre.
« Il ignore et passe sous silence l’expertise en emploi de la force déposée en défense qui concluait que l’ensemble de l’intervention policière, y compris la force exercée contre l’intimé, était conforme aux enseignements de l’École nationale de police du Québec ainsi qu’aux bonnes pratiques policières. Bien qu’il ne soit pas lié par cette expertise, le juge avait néanmoins l’obligation de motiver dans son jugement la raison pour laquelle il l’écarte; »
Mais qu’est-ce qui s’est passé?
Me Patrice Guay préfère ne pas entrer dans les détails pour l’instant en raison du fait qu’il n’a toujours pas joint la partie adverse afin de leur expliquer.
«Par respect, je préfèrerais, dans un premier temps, parler à Me Lévesque pour mettre les choses au clair avec lui, mais ce que je peux vous dire c’est que c’est fini cette histoire-là.»
La Ville promet de s’expliquer par la suite afin que toute l’histoire soit tirée au clair pour tout le monde.
Pour l’instant il veut être prudent il promet de la semaine prochaine de donner des détails sur ce qui s’est passé
Le rappel des faits.
Monsieur Berry, sortait d’un bar vers 3h00 – 3h30 du matin en compagnie de quelques personnes avec qui il avait passé la soirée et se sont approchés d’une intervention policière en cours qui se déroulait sur le coin de la rue tout près d’où ils sortaient. Les policiers procédaient à l’arrestation de deux suspects.
[ [4] Une des personnes qui accompagne Monsieur Berry, militant de mouvements contre la violence policière, entreprend une discussion avec les policiers puis est placé en état d’arrestation;
[6] Ce qui s’est passé entre le moment où les policiers demandent au groupe de circuler et le moment où ils sont sur le trottoir de l’autre côté de la rue fait l’objet d’une controverse.
[7] Trois policiers impliqués, Messieurs Baribeau, Karamitsos et Lefebvre attestent que Monsieur Berry s’est livré à un manège consistant à revenir vers l’intersection où se déroulait ’intervention après que les policiers Monsieur Baribeau et Karamitsos l’aient éloigné; ça se serait répété cinq ou six fois.
[8] Quoiqu’il en soit, l’agent Baribeau prend la décision de mettre Monsieur Berry en état d’arrestation et communique sa décision à son confrère Karamitsos.
[9] Les deux affirment qu’après avoir obtempéré, Monsieur Berry aurait fait un ou deux pas avec les policiers placés de part et d’autre, puis il aurait changé d’idée, stoppé, et tenté de se dégager des policiers qui le tenaient par les bras.
[10] Monsieur Berry pour sa part appuyé par l’une des personnes qui l’accompagnait ce soir-là, Monsieur Mondestin dénie s’être prêté au manège expliqué par les policiers; il dénie aussi avoir résisté à son arrestation; il croit que les policiers s’en sont pris à lui parce qu’il filmait l’intervention [11]
L’histoire avait fait les manchettes dans les médias au début de 2013 lorsque M .Berry avait sa plainte de 235 000 dollars contre les trois policiers impliqués et la Ville.
En plus de la violence qui accompagnait son arrestation, les policiers l’avait insulté mais aussi mais aussi frappé allant même jusqu’à viser ses «parties génitales».